Les machines d’occasion représentent une part importante des ventes pour de nombreuses entreprises actives dans le secteur de la mécanisation agricole. Actuellement, les portails Internet sont le premier endroit où l’agriculteur désirant acheter un appareil ou une machine commence ses recherches. L’utilisation simple par les critères de sélection sur les sites en ligne est un avantage indéniable par rapport aux annonces dans les journaux. La presse agricole écrite touchant un grand nombre de lecteurs, les petites annonces restent en revanche un moyen intéressant et efficace pour acheter ou vendre une machine.
Recherche en ligne
A l’époque de la digitalisation, agropool.ch est la principale plateforme de recherche, d’achat et de vente de machines agricoles et à usage communal en Suisse. La recherche est organisée par catégories (tracteur, travail du sol, technique de récolte, etc.) et par sous-catégories. Inscrire la marque et le modèle désirés permet d’accéder directement à un nombre restreint de machines. Plusieurs autres sites de vente en ligne proposent des machines ou du matériel agricole. Les entreprises et les privés peuvent facilement mettre en vente leurs équipements sur ces sites de vente en ligne. Actuellement, les fabricants, importateurs, revendeurs et ateliers mécaniques disposent très souvent de leur propre site Internet et y présentent les différentes machines disponibles en occasion. Cette solution est intéressante à un niveau local ou régional. Le fait de connaître le vendeur instaure un lien de confiance et rassure l’acheteur.
Un marché professionnalisé
Le choix de plus en plus large de machines agricoles d’occasion a poussé plusieurs acteurs à professionnaliser ce secteur. Serco Landtechnik, basé à Oberbipp, dispose de son propre site, serco24.ch.Les machines d’occasion de Serco Landtechnik et des agents Claas y sont proposées. « Des tracteurs et des machines de toutes marques y sont proposés à un prix correspondant au marché », explique Urs Jäggi, responsable du secteur occasion chez Serco Landtechnik. « En effectuant une recherche sur le site serco24.ch, l’agriculteur trouve des machines certifiées. Pour répondre à des demandes spécifiques, nous pouvons également élargir la recherche aux pays voisins », poursuit Urs Jäggi, pour qui le marché de l’occasion repose en grande partie sur une relation de confiance. Durant la première année, une machine agricole neuve perd en moyenne au moins 20 % de sa valeur, à l’image d’une voiture. Ceci rend l’acquisition d’une machine d’occasion récente intéressante économiquement. Afin que le marché des machines d’occasion fonctionne, une évaluation correcte de la valeur de la machine est indispensable. Serco propose cette prestation pour ses agents et pour les agriculteurs.
Marché de l’occasion chez Claas
Pour l’entreprise Claas, active au niveau international, le programme First Claas Used concentre l’entier de l’offre des machines d’occasion sur un seul portail électronique. Les groupes de produits moissonneuses, ensileuses et tracteurs sont classés dans les labels Bronze, Silver et Gold, qui sont les garants d’un niveau de qualité élevé. Pour être classé Gold, un tracteur doit être âgé de moins de cinq ans et ne pas dépasser 5000 heures (2500 heures pour une moissonneuse ou une ensileuse). Une révision, réparation et un paramétrage standard sont assurés pour ces machines.
Technologie et occasion
L’évolution technologique est en partie responsable de l’importance accrue du marché des machines de seconde main. Elle rend aussi l’estimation de la valeur plus difficile. Pour Sébastien Thiébaud, responsable de l’Occasion Center Schweiz de Bucher Technique agricole, il est important de gérer ce marché de manière professionnelle. « Créé récemment, ce centre nous permet, avec deux collaborateurs, d’effectuer une cotation des machines à moteur et des presses à balles carrées que nous reprenons, en fonction de leurs équipements, de leurs options et de leur état », explique Sébastien Thiébaud.
L’indépendance vis-à-vis des marques de l’entreprise est importante à ses yeux. Pour ce spécialiste, une « bonne occasion » est une machine récente, affichant peu d’heures d’utilisation et disposant d’un bon équipement, comme le relevage avant pour un tracteur de culture. « Sur les exploitations agricoles en Suisse, la mécanisation doit être optimisée pour assurer la rentabilité », poursuit Sébastien Thiébaud. « Au moment d’investir dans une machine, il faut toujours penser à la revente. Et c’est la rentabilité qui détermine si l’achat portera sur une machine neuve ou une machine d’occasion. »
Important pour l’achat d’une machine d’occasion
- l’utilisation prévue (heures ou hectares par an)
- l’année de construction
- les heures d’utilisation et l’entretien
- l’état général de la machine
- l’historique et les révisions à faire
- la garantie d’usine (selon l’âge)
- la provenance de la machine
- la confiance envers le vendeur
Achat à l’étranger
Une certaine prudence est recommandée à l’achat d’une machine dans un pays voisin. Pour les véhicules à moteur, les législations diffèrent fortement entre les pays. Un paiement d’avance est souvent exigé et le volet administratif pour une importation peut s’avérer difficile. Il faut aussi prendre en compte les adaptations en vue d’une homologation dans notre pays, faute de quoi le véhicule ne pourra pas circuler sur la route. Il faut aussi savoir que certains véhicules ne peuvent pas être homologués en Suisse. Outre des démarches complexes, ces risques justifient une gestion professionnelle du marché des occasions.
Machine neuve ou d’occasion
Bon nombre d’entreprises actives dans la vente de matériel agricole travaillent quasi exclusivement avec des sites en ligne indépendants. L’objectif prioritaire reste toujours de vendre du matériel neuf et de placer les machines d’occasion le plus rapidement possible. Les conseillers de vente connaissent les occasions proposées par leur entreprise et les agriculteurs qui recherchent du matériel. Ils sont donc idéalement placés pour réaliser ces affaires.
Au sein de l’entreprise Robert Aebi, les machines d’occasion sont gérées par un responsable, au sein d’un département spécifique. « Toutes les machines d’occasion du centre sont présentées exclusivement sur le site Agropool dans un délai de 24 heures dès leur arrivée », explique Christoph Jenni, marketing manager de l’entreprise. « Un site unique pour toutes les machines d’occasion est un gage de simplicité pour ce marché important », poursuit Christoph Jenni.
L’agriculteur désirant acheter ou vendre une machine d’occasion dispose de plusieurs possibilités : les portails en ligne spécialisés ou des importateurs, le contact direct avec un agent local et les annonces dans la presse écrite couvrent la quasi-totalité du marché des machines d’occasion. Dans le cas des machines importées, le travail lié aux formalités d’importation et d’homologation n’est pas négligeable.
Lors d’un achat à l’étranger, un paiement d’avance est souvent exigé, sans assurance de l’état de la machine. Le prix, l’année de construction et les heures d’utilisation de la machine sont des critères importants, mais un lien de confiance avec le vendeur facilite grandement la transaction.