Vision concentré d’énergie région des trois lacs
La demande en légumes suisses augmente constamment. Même en ce qui concerne les légumes qui sont en partie importés, on assiste également à un besoin de provenance suisse. Aujourd’hui, les systèmes de culture modernes associant la production en plein champ et la production sous serre permettent de produire des légumes dans des conditions économiquement, écologiquement et socialement durables.
Au vu de ces opportunités, la coopérative Gemüse Erzeuger Seeland (GES) a lancé le projet «Vision concentré d’énergie région des trois lacs». Dans le cadre de ce projet, il est prévu de créer une nouvelle zone de serres dans la région de Sugiez. Ce projet générerait des sous-produits et couvrirait ses besoins en énergie en circuit fermé, ceci en association avec le centre de biomasse prévu à proximité. Dans le cadre de la production en plein champ, les techniques de culture durables apportent également des réponses aux défis qui se posent dans les domaines de l’eau, des eaux usées et de la logistique.
Les responsables de la GES et de fenaco ont constitué un groupe pilote pour effectuer des premiers pas dans la perspective de ce projet et en vérifier la faisabilité. En sa qualité de partenaire commercial, fenaco soutient la GES et fait office de trait d’union entre le commerce de détail suisse et l’industrie alimentaire. «La ‹vision concentré d’énergie région des trois lacs› doit nous permettre, dans un contexte commercial très dynamique, de nous rapprocher du niveau des processus internationaux et de renforcer ainsi la place de leader national occupée par la région des trois lacs dans le domaine de la production maraîchère», précise Sam Zurbrügg, directeur de la GES (voir interview).
Chez fenaco, Markus Hämmerli, responsable de l’unité d’activité fenaco Produits du sol, voit également ce projet d’un bon œil: «fenaco société coopérative est partenaire commercial de la GES. Pour fenaco aussi, la ‹vision concentré d’énergie région des trois lacs› constitue une opportunité intéressante d’optimiser différents processus au sein de la chaîne de valeur ajoutée.»
Questions à Sam Zurbrügg, directeur de la GES
Revue UFA:
Qu’est-ce qui a motivé la GES à lancer ce projet?
Sam Zurbrügg:En tant que coopérative de producteurs, nous avons procédé à une réflexion stratégique sur l’évolution future de la culture maraîchère dans le Seeland. A cette occasion, nous avons pris en considération les chances et les risques tels qu’ils se présentent actuellement. Les exploitations sont déjà confrontées à des défis importants. L’objectif consiste à assurer et à promouvoir une production maraîchère moderne et durable dans la région du Seeland, qui est la plus grande région maraîchère de Suisse. Nous sommes convaincus que les défis futurs nécessitent de faire front ensemble. Au final, nous sommes convaincus que tous les acteurs, à savoir les maraîchers, le secteur de la commercialisation, les consommatrices et les consommateurs et, surtout, la nature, en profiteront.
Quelle est l’utilité concrète de ce projet pour les producteurs?
La quasi-totalité des maraîchers du Seeland sont confrontés aux mêmes défis: la pression liée aux prix augmente dans un contexte qui devient de plus en plus complexe en raison des directives légales, des nouvelles technologies et des nouveaux processus, des labels et de nombreux autres facteurs. La croissance est souvent limitée par la loi sur l’aménagement du territoire et les investissements élevés. Nous cherchons également à offrir des perspectives intéressantes aux futures générations de maraîchers. La «vision concentré d’énergie région des trois lacs» inclut tous ces thèmes et propose des solutions. Les acteurs qui s’impliquent dans ce projet pourront en profiter.
Quels sont les avantages potentiels de ce projet en ce qui concerne le développement durable?
Le fait de procéder à un regroupement des serres permet d’économiser de précieuses terres cultivables. Nous allons réduire la consommation d’énergie par unité produite et prélever l’énergie dont nous avons besoin dans le cadre d’un bilan CO2 neutre. L’optimisation des mesures d’irrigation et de nettoyage doit également contribuer à réduire la consommation d’eau. Les cultures maraîchères pratiquées en plein champ bénéficieront aussi des avantages liés à la centralisation des processus de transformation situés en aval. Le fait de récolter plus de légumes indigènes sur l’ensemble de l’année permettra de limiter les transports liés aux importations et de réduire ainsi massivement les émissions de CO2 découlant des transports routiers.
Quelles sont les attentes du GES envers fenaco en tant que partenaire de commercialisation?
Nous avons toujours entretenu de bonnes relations avec fenaco société coopérative. La «vision concentré d’énergie région des trois lacs» émane également de ces échanges communs. Les deux parties misent sur un étroit partenariat réciproque. Les rôles et les responsabilités concrètes dans le cadre de ce projet se préciseront lorsque le projet sera clairement défini.
AuteureSarah Sinn, Communication d’entreprise fenaco, 8401 Winterthour