Lors d'un atelier en 2018, réunissant des représentants de tous les acteurs concernés, la branche a échangé de manière animée, visionnaire et constructive sur les besoins du champ professionnel de l'agriculture en 2030. Sur la base de ces résultats, l'OrTra a mené une enquête auprès de ses organisations membres à la fin de 2019. Les réponses constituent la base de l'action future.
Une première évaluation a été réalisée. Sur de nombreux points, les opinions ne sont pas très éloignées, les organisations membres partagent le même avis sur les éléments suivants:
- Les titulaires d'un CFC devraient être capables de conduire une entreprise et de la gérer de manière indépendante avec un certain soutien.
- La formation initiale doit dispenser avant tout des compétences en techniques de production.
- Il faut poser les bases de la compréhension des mécanismes du marché et de l'esprit d'entreprise.
- Le CFC doit continuer de donner droit aux paiements directs, les permis de traiter et de conduite des engins de manutention doivent faire partie intégrante de la formation.
- Pour les exploitations à temps partiel également, une formation solide et adaptée aux structures est nécessaire.
- L'écologie et la durabilité sont considérées comme importantes, ces sujets doivent être intégrés dans toutes les matières, durant les cours et dans l'entreprise.
Voilà pour le consensus. Mais la question cruciale est la suivante: Ces objectifs peuvent-ils être atteints en trois ans ou la formation initiale doit-elle être étendue à quatre ans ? Le champ professionnel de l'agriculture est très vaste, et les avis divergent donc sur cette question en fonction des conditions régionales, géographiques et structurelles.
Il est essentiel que la formation réponde aux besoins du marché du travail. Comme il n'y a pas de majorité nette en faveur de l'apprentissage en trois ou en quatre ans dans le cas du métier Agriculteur/Agricultrice, on examine si les deux durées pourraient constituer une solution: deux métiers différents, avec un apprentissage en trois ans et un en quatre ans.
Pour nous aider dans cette décision, les profils de qualification des deux professions sont actuellement en cours d'élaboration. Nous pourrons ainsi voir s'ils diffèrent suffisamment pour positionner clairement deux CFC dans le paysage de la formation professionnelle agricole. Par ailleurs, il faudra répondre à toute une série d'autres questions dans les mois à venir.
Une chose est déjà certaine aujourd'hui: La profession d'agropraticien AFP sera maintenue, avec une formation en deux ans. Il existe une demande sur le marché du travail.
Source: OrTra