Pommes de terre bio
Le secteur des pommes de terre bio vit une évolution très rapide, évolution surtout liée au nombre croissant d’exploitations agricoles qui se reconvertissent à la production biologique. Alors qu’il y a encore peu d’années, chaque producteur qui se lançait dans une reconversion en production biologique pouvait planifier des pommes de terre dans sa rotation et commercialiser sa marchandise auprès du commerce de gros, il est maintenant difficile d’obtenir des contrats de reprises pour l’écoulement de la marchandise par le commerce. La vente directe reste un segment important de la commercialisation des pommes de terre bio, si l’on se réfère aux ventes de plants par petits volumes dans toutes les régions de Suisse.
Différents segments, différentes évolutions
Les différences de structure entre les segments de production sont encore plus marquées pour les pommes de terre bio que pour les pommes de terre conventionnelles. Le segment pommes de terre de transformation, qui se composent des variétés à chips et à frites, est géré par quelques commerçants qui fournissent la plupart des volumes aux entreprises de transformation, la filière de la consommation fraîche est repartie entre beaucoup plus d’acteurs. Autant les volumes de pommes de terres à frites et à chips sont très stables et à un niveau limité (les chips et frites bio n’étant pas la priorité des consommateurs) autant le segment de consommation fraîche évolue plus rapidement. Beaucoup d’acteurs ont accès aux commerces de détail pour écouler leur marchandise, la vente directe est aussi, en parallèle, un marché porteur, et les consommateurs recherchent de plus en plus le label bio auprès des produits frais, résultat aussi d’une publicité bien ciblée des acteurs de la filière.
Défis de la production
Une des raisons de l’engouement pour la culture de pommes de terre bio est surtout liée à la bonne maîtrise mécanique de la pression des adventice ainsi que l’importance d’avoir des cultures sarclées dans la rotation. Si l’on compare à d’autres cultures comme la betterave sucrière ou les légumes, qui demandent beaucoup d’heures de désherbage à la main, celui-ci se fait lors du rebutage et plusieurs passages sont possible jusqu’à la fermeture des lignes et ainsi la couverture du sol. La pression des maladies est très dépendante des facteurs climatiques, lors des années humides, la pression du mildiou est problématique, même si des solutions de traitements préventifs au cuivre sont autorisées. La tendance vers des années chaudes et sèches s’accentue et donc une pression de mildiou plus faible. Cela pourrait être vu comme un avantage, mais les années chaudes se montrent plus problématiques du point de vue de l’alternariose, maladie dont aucun traitement préventif n’est possible en bio. Le FiBL, en collaboration avec le commerce, mène des essais variétaux chez des producteurs de toutes les régions de production, comme le fait Swisspatat avec ces essais principaux. Actuellement des variétés à chair ferme sont testées (Goldmarie, Otolia et Maïwen pour les nommer) sur leur résistance au mildiou, le but à moyen terme serait de pouvoir proposer des variétés résistantes, mieux adaptées à la production biologique. Comme pour toute la branche, les dégâts dus aux vers fil-de-fer ainsi qu’au dry-core préoccupent beaucoup les producteurs et une grande part des lots déclassés est due à ces dégâts. Des solutions sont aussi recherchées en bio, mais là des résultats positifs ne sont pas encore à l’horizon.
Variétés disponibles
Pas toutes les variétés de la liste recommandée d’Agroscope/Swisspatat ne sont multipliées en bio, seules des plants des variétés les plus répandue sont disponibles. Par ailleurs, le FiBL émet une liste variétale avec les variétés recommandées en production biologique. Concrètement, les variétés Agata, Lady Christl, Annabelle, Charlotte, Ditta, Erika, Desirée, Jelli, Vitabella, Victoria, Challenger et Agria sont multipliées en Suisse en qualité bio. Pour la campagne de plants bio 2018-2019, l’approvisionnement est généralement bon, avec quelques variétés dont il y aura un léger surplus et d’autres dont il y aura un léger manque, en fonction de l’évolution des ventes. Toutes ces variétés sont disponibles en paloxes de 550 kg ainsi qu’en sacs de 25 kg auprès des LANDI locales. Cette bonne situation d’approvisionnement en plants bio va permettre de couvrir une grande partie des surfaces de pommes de terre bio, surgrosser Teil der Biokartoffel-Flächen, vor allem für das Frischsegment, mit Biopflanzgut bestellt werden. Die Chips-Sorten sind zum Beispiel nicht in Bioqualität erhältlich, zumindest nicht in der Schweiz. Es handelt sich dabei unter anderem um die Sorten Lady Rosetta und Hermes. Im Bereich der Sorten für Pommes frites deckt Agria über 90 Prozent der Nachfrage ab. Es sind also Biopflanzkartoffeln erhältlich. Der Rest wird durch verschiedene Sorten in konventioneller Qualität abgedeckt.
Bei gewissen Sorten gilt es, flexibel zu sein und sich am Angebot zu orientieren. Eine Sorte wie Charlotte (festkochend) kann zum Beispiel mit Erika (ebenfalls festkochend) ersetzt werden. Für das Segment der mehligkochenden Sorten gilt dasselbe. Preislich ist die Verwendung konventioneller Pflanzkartoffeln kein Vorteil. Für den Anbau von konventionellem Pflanzgut muss beim FiBL ein Gesuch eingereicht werden. Wird dieses genehmigt, wird zusätzlich zum konventionellen Preis eine Lenkungsabgabe erhoben, um den Preis an denjenigen für Biokartoffeln anzugleichen. Diese Abgabe wird in den Biokartoffelpflanzgutfonds einbezahlt, um den Preis für Biopflanzgut zu reduzieren.
AutorFabien Curty, fenaco Landesprodukte, PM Kartoffeln, 3001 Bern
Weitere Informationen zu Biopflanzkartoffeln unter www. bioaktuell.ch, Stichwortsuche «Pflanzkartoffeln»