L’initiative populaire « Une Suisse sans élevage intensif » prévoit que les exigences de Bio Suisse de 2018 deviennent la norme minimale pour la surface par animal, la taille des troupeaux, les sorties en plein air, etc. Ses conséquences seraient dramatiques, surtout pour les exploitations porcines et avicoles. Ainsi, les effectifs maximaux de 18 000 poules pondeuses par exploitation seraient ramenés à deux poulaillers de 2000 poules. Par ailleurs, les mêmes exigences seraient applicables aux importations. Ce qui ne serait guère possible en raison des accords commerciaux internationaux.
Une initiative inutile
Un succès de l’initiative renchérirait considérablement la production suisse. Les volumes de la production indigène chuteraient, au profit des importations et du tourisme d’achat. L’approvisionnement de la Suisse en viande de haute qualité et en produits carnés de premier choix, de provenance suisse et aux prix abordables, serait remis en question. Ce n’est ni dans l’intérêt de l’agriculture suisse, ni dans celui des consommatrices et consommateurs. La Suisse connaît déjà des dispositions particulièrement strictes en matière de protection des animaux et ne cesse de les renforcer. L’Animal Protection Index (api.worldanimalprotection.org) de l’organisation internationale de protection des animaux World Animal Protectionclasse la Suisse dans les premiers rangs, aux côtés de l’Autriche, de l’Angleterre, de la Suède, des Pays-Bas et du Danemark. Cela prouve que cette initiative est inutile. Ces prochains mois, fenaco va donc utiliser ses canaux de communication pour mettre en avant l’exemplarité de l’élevage suisse et contribuer ainsi à informer la population.
Les arguments centraux contre l’initiative
– L’agriculture suisse est composée de structures de petite taille. Sa colonne vertébrale est constituée d’exploitations paysannes familiales, qui entretiennent des liens étroits avec leurs animaux. Il n’existe pas d’élevage intensif industriel en Suisse.
– La législation suisse sur la protection des animaux est l’une des plus sévères de la planète. Les normes évoluent constamment. Nous sommes le seul pays à connaître déjà aujourd’hui des effectifs maximaux. Des contrôles efficaces garantissent le respect des règles.
– Un grand nombre de productrices et producteurs s’engagent dans des programmes facultatifs en faveur du bien-être animal (p. ex. SST / SRPA, labels). Les consommatrices et consommateurs peuvent déjà jeter leur dévolu sur de nombreux labels de bien-être animal.
Plus d'informations: www.non-initiative-elevage-intensif.ch