Plus de qualité demande davantage de recherche
Du fait de la concurrence intense qui prévaut sur le marché, les consommateurs suisses consacrent une part toujours moins importante de leur revenu à l’achat de denrées alimentaires, soit environ 6 %. Il s’agit d’un des plus faibles pourcentages au monde.
La branche répond à cette évolution par une production et une efficacité accrues. Sa compétitivité est en effet indispensable pour rester en mesure de rivaliser avec les pays qui nous entourent. Cette évolution atteint toutefois ses limites lorsque la qualité, la sécurité alimentaire et le bien-être animal sont prétérités ou que nos ressources sont surexploitées. Il faut donc trouver un équilibre entre qualité, écologie, élevage respectueux des animaux, sécurité alimentaire et coûts.
Les denrées alimentaires suisses atteignent déjà un niveau de qualité élevé, mais nous ne devons pas en rester là. Les consommateurs exigent des progrès supplémentaires, notamment en matière de protection des végétaux et d’utilisation des médicaments vétérinaires. La Confédération appuie ces exigences en élaborant des plans d’action et en modifiant les dispositions légales. fenaco s’investit pour trouver des solutions adéquates. Pour ce faire, elle a besoin d’institutions de recherche solides et axées sur la pratique, comme Agroscope.
Le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) envoie des messages contradictoires : il souhaite une agriculture innovante et compétitive tout en annonçant, à intervalles rapprochés, plusieurs plans de restructuration drastiques chez Agroscope, sa propre institution de recherche qui jouit d’une renommée internationale. Cette contradiction doit être clarifiée.
Martin Keller
Président de la Direction