Texte et photo : Céline Monay
Dans ses vergers, à Etoy, Patrick Monnard manœuvre son tracteur entre les rangées d’arbres avec une grande précision. Tout se joue à quelques centimètres pour ôter les mauvaises herbes sous les pommiers sans toucher les troncs. Depuis quelques années, l’arboriculteur vaudois pratique le désherbage mécanique dans ses 25 hectares de cultures fruitières. Il répond ainsi aux exigences du label IP-Suisse, qui demande notamment que la bande sous les arbres soit travaillée de manière mécanique ou recouverte, l’utilisation d’herbicides chimiques ou synthétiques étant interdite. « Le label IP-Suisse nous permet d’être soutenus pour nos efforts. Ce soutien se traduit notamment par un supplément de 20 centimes par kilo », souligne Patrick Monnard.
Cette année, l’arboriculteur a doublé sa production de pommes IP-Suisse qu’il livre à fenaco Produits du sol. Pour répondre à la demande du marché, l’unité d’activité stratégique de fenaco société coopérative a en effet décidé d’augmenter sa production de pommes IP-Suisse. « Nous avons débuté la culture de pommes sous ce label en 2018 avec la commercialisation de 100 tonnes de pommes. Cette année, nous tablons sur une production de 400 tonnes », relève Christian Bertholet, Category Manager Fruits chez fenaco Produits du sol.
Vergers vivants
En 2020, fenaco Produits du sol a lancé le programme « Vergers vivants », visant à montrer et à promouvoir les efforts réalisés pour une arboriculture suisse durable et de grande valeur écologique. Une centaine de productrices et de producteurs s’engagent à mettre en place différentes mesures pour cultiver des fruits de qualité et respectueux de l’environnement. Plus d’informations : www.vergers-vivants.ch
Bas résidus, biodiversité et variétés résistantes
Autre exigence du label à la coccinelle : les produits phytosanitaires de synthèse sont réduits au strict minimum et utilisés jusqu’à fin juin uniquement. Les exploitations qui produisent sous le label IP-Suisse renforcent aussi activement la biodiversité et doivent cultiver au moins une variété de pomme résistante, telle que la pomme Opal ou Ariane. « Les exigences IP-Suisse font aussi partie de notre programme Vergers vivants. La centaine de productrices et producteurs ayant souscrit à ce programme s’engagent avec nous en faveur d’une agriculture toujours plus durable et respectueuse de la nature », conclut Christian Bertholet.