Les dettes font l’objet d’un mythe qui n’est partiellement vrai qu’en période d’intérêts élevés et de limite de charge relativement basse. « Dans le cadre de la politique des faibles taux d’intérêt appliquée actuellement, l’affirmation susmentionnée est bien entendu erronée », constate Marco Senn, expert en économie d’entreprise chez Agriexpert.
Marco Senn, Agriexpert« Les remboursements ne sont pas une charge mais une dépense »
Il explique pourquoi c’est plutôt le contraire : « Les personnes qui sont fortement endettées doivent rembourser leurs dettes et payer des intérêts. Contrairement à un avis largement répandu, les remboursements ne sont pas une charge mais une dépense au niveau du bilan. »
L’expert précise que rembourser des dettes se traduit effectivement par une sortie de liquidités (dépense) mais que ce remboursement ne figure pas dans le compte de pertes et profits. Cette dépense n’a donc pas d’impact sur les résultats. En fait, il s’agit d’un transfert de liquidités au sein du bilan. Le pourcentage de capital propre au bilan augmente. La part de capital étranger diminue.
L’expert précise qu’il n’est pas judicieux de maintenir la part de capital étranger à un niveau élevé pour éviter de payer des impôts sur la fortune. « La viabilité doit rester assurée malgré la part élevée de capital étranger. Or la viabilité implique des cash-flows élevés et, par conséquent, de bons revenus. Le cash-flow est un gage de rentabilité et une rentabilité élevée est un gage de bon niveau de revenu. Un bon revenu va de pair avec un revenu fiscal élevé. »