Quand les remèdes de grand-mère ne suffisent plus, une toux persistante peut coûter cher. La visite chez le médecin, radiographie comprise, s’élève facilement à quelques centaines de francs. Et même une fois la franchise atteinte, il reste encore la quote-part de 10 % à régler. On serait donc mieux loti avec une entorse au pied, car en cas d’accident, les frais sont entièrement couverts.
Responsable IJM (indemnités journalières en cas de maladie) et LAA (loi sur l’assurance-accidents) chez Agrisano, Stefan Stauber explique ceci : « Cette hypothèse n’est vraie que pour les employé·es obligatoirement assurés contre les accidents professionnels et non professionnels (AP / ANP) selon la LAA. En cas d’accident couvert par l’assurance-maladie, la participation aux frais est la même qu’en cas de maladie. » Celle-ci est cumulée et facturée une fois par année. Dans l’agriculture, cela concerne tous les chef·fes d’exploitation indépendants et les membres de leur famille.
Pour Stefan Stauber, des incertitudes surviennent notamment lorsque les chef·fes d’exploitation travaillent en parallèle à l’extérieur comme employé·es et atteignent le taux d’activité minimal de 8 heures par semaine pour être soumis à la LAA. Selon la loi, c’est l’assurance-accidents obligatoire qui s’applique dans cette situation, aussi en cas d’accident survenant pendant l’exercice de l’activité agricole. Dans de tels cas, l’as-surance-accidents non professionnels découlant du statut d’employé·e couvre donc les frais. Seule l’indemnité pour perte de gain est limitée à l’activité salariée.
Ainsi, dans ce cas au moins, une mauvaise chute coûterait moins cher pour la personne concernée qu’une toux persistante.