L’avoine est une céréale des plus précieuses nutritionnellement. Très digeste, elle a une teneur élevée en vitamines B, en minéraux et en oligo-éléments. Comme source de fer végétale, elle est aussi très appréciée dans le régime végétarien-végane. En outre, la consommation d’avoine a un effet positif sur le taux de cholestérol. Grâce à ces propriétés, l’avoine appartient aux « super aliments », la demande est croissante. Dans les rayons des magasins, de nombreux produits tendance ont fait apparition à côté des flocons d’avoine classiques : l’avoine se décline en boissons, yaourts, céréales de petit déjeuner ou biscuits.
L’avoine suisse à des fins alimentaires reste une niche
Aujourd’hui, la Suisse couvre ses besoins en avoine essentiellement par des importations. Environ 50 000 tonnes sont importées chaque année, principalement de Finlande, d’Allemagne, de France et de République tchèque. Dans l’agriculture indigène, cette précieuse céréale joue un rôle secondaire avec une superficie cultivée d’environ 1700 hectares. Pourtant, l’avoine est peu exigeante pour le sol et, en tant que céréale assainissante – elle ne transmet pas de maladies dans la suite de la rotation – l’avoine constitue aussi une culture intéressante pour la rotation des cultures. La céréale au goût de noisette a besoin de journées longues et fraîches en été pour favoriser le développement du grain. Par conséquent, la culture d’une avoine de qualité est très exigeante compte tenu des conditions climatiques en Suisse. Cela est probablement l’une des raisons pour lesquelles seuls quelques agricultrices et agriculteurs cultivent actuellement de l’avoine à des fins alimentaires. La production est surtout transformée en fourrage.
Augmentation de la production grâce à une meilleure rémunération
Pour permettre à l’agriculture suisse de mieux exploiter à l’avenir le potentiel de l’avoine destinée à des fins alimentaires, fenaco Céréales, oléagineux, matières premières (fenaco GOF) se lance dans la culture sous contrat de l’avoine à des conditions favorables aux producteurs. « Aujourd’hui, en Suisse, la chaîne de valeur de l’avoine commence au niveau de l’industrie alimentaire de transformation. Notre objectif est de l’allonger jusqu’au champ », explique Fortunat Schmid, membre de la Direction de fenaco GOF, concernant l’idée de cette initiative. fenaco GOF garantit aux agricultrices et agriculteurs la prise en charge de leur production et la commercialisation auprès des usines de transformation. « Nous versons désormais aux LANDI un prix supplémentaire de CHF 10/100 kg par rapport au prix indicatif de l’avoine fourragère pour l’avoine à des fins alimentaires apprêtée qui répond aux critères de qualité. Par conséquent, la culture de l’avoine à des fins alimentaires devient économiquement plus intéressante pour les entreprises agricoles, également en dehors de la niche », ajoute Fortunat Schmid. Après les premières expériences acquises dans le cadre des récoltes 2020 et 2021, il est prévu de débuter la culture sous contrat en 2022. L’avoine sera prise en charge via les centres collecteurs de céréales des LANDI participantes. Ces dernières recherchent actuellement des agricultrices et agriculteurs intéressés par la production d’avoine à des fins alimentaires.
Source: fenaco société coopérative