La sélection extrême des animaux est interdite en Suisse. Dans les faits, les buts d’élevage doivent être définis de sorte à ne causer aux animaux ni maux ni douleurs. Les pratiques de sélection entraînant l’absence ou l’altération de certaines parties du corps ou des changements de comportement compromettant la cohabitation avec des congénères sont interdites.
L’OSAV précise, dans plusieurs fiches thématiques spécifiques à différentes espèces, quelles races ou formes d’élevage ne sont pas autorisées dans les expositions. Sont notamment mentionnés :
- les canaris ne pouvant pas adopter une posture normale suite au redressement des articulations du tarse ;
- les lapins béliers anglais dont les oreilles entravent le déplacement ;
- les cochons d’Inde dont les vibrisses manquent ou sont malformées ;
- les pigeons caronculés présentant des excroissances sur la tête pouvant gêner la respiration ;
- les chats dont les pattes avant raccourcies les empêchent de se déplacer de façon conforme aux besoins de l’espèce.
Les besoins fondamentaux des animaux au cœur des préoccupations
Quiconque s’occupe d’animaux se doit de tenir compte autant que possible de leurs besoins, tel est le sens de la loi fédérale sur la protection des animaux. La manière de les traiter lors de manifestations fait l’objet d’une réglementation séparée.
Le bien-être des animaux lors d’expositions et de bourses incombe ainsi en premier lieu à leurs détenteurs. Néanmoins, les organisateurs de tels événements sont aussi tenus de veiller à ce que les exposants prennent soin de leurs animaux et à ce que ceux-ci restent en bonne santé.
Les fiches thématiques établies par l’OSAV précisent également les conditions de détention des lapins, cochons d’Inde, volailles, pigeons, oiseaux d’ornement et chats lors d’expositions et de bourses. Les exigences portent sur les dimensions et les équipements des enclos. À titre d’exemple, les animaux doivent avoir la possibilité de se retirer derrière une couverture ou dans une cachette. Même s’ils vivent normalement en groupe, la plupart des animaux peuvent être détenus individuellement le temps de la manifestation. Il s’agit là d’un compromis, car les blessures sont plus fréquentes quand plusieurs animaux se partagent un espace réduit.
Les fiches thématiques sont disponibles sur le site internet de l’OSAV.
Elles ont été conçues à l’usage des organisateurs, des exposants et des autorités d’exécution cantonales.
Source: OSAV