En aviculture, il n’existe pas de plan de vaccination standard. La vaccination est une mesure préventive que le vétérinaire de l’exploitation met en place en collaboration avec l’aviculteur. En Suisse, il existe plusieurs cabinets vétérinaires spécialisés dans la volaille, qui définissent l’utilisation des vaccins en fonction des particularités de l’exploitation. Le plan de vaccination devrait être complété par des mesures prophylactiques et des mesures de réduction du stress des animaux.
La réussite est spécifique à l’exploitation
Des informations telles que la pression infectieuse ou l’état de santé des animaux entrent en compte pour élaborer les plans. Comme chaque troupeau est différent, le vétérinaire peut procéder à des adaptations. Il est par ailleurs important de contrôler l’efficacité de la vaccination. Il se peut en effet qu’un plan qui a fait ses preuves dans une exploitation ne fonctionne pas dans une autre. Dans la mesure où le vétérinaire lie ses connaissances médicales sur le vaccin et les expériences réalisées sur place, et qu’il étaye ce lien via le diagnostic et les inspections locales, il peut définir un programme de protection de la santé des animaux. En l’occurrence, il a besoin d’un partage d’expériences avec l’aviculteur et le fournisseur d’aliment, pour promouvoir le savoir de l’ensemble du réseau via une collaboration renforcée.
Vaccins
Actuellement, en Suisse, nous vaccinons contre la maladie de Marek, la maladie de Gumboro, la bronchite infectieuse, la coccidiose et l’encéphalomyélite aviaire. Il est également possible de vacciner contre les mycoplasmes ou E. coli.
En raison des fusions que connaît le secteur pharmaceutique au niveau mondial et à la situation particulière de la Suisse en matière d’homologations, il y a de plus en plus de problèmes de disponibilité des vaccins. Dans l’élevage, des homologations ont été perdues en Suisse, ce qui complique énormément les commandes. Une partie des vaccins doivent ainsi arriver en Suisse via des importations spéciales depuis l’Europe, ce qui implique des délais de commande. Les planifications à l’échelle de l’exploitation devraient donc faire l’objet de discussions avec le vétérinaire, le plus tôt possible.
Vaccins spécifiques pour l’exploitation
En plus des vaccins commerciaux, il est possible de faire fabriquer des vaccins spécifiques pour l’exploitation. Pour ce faire, le vétérinaire prélève sur place des échantillons, qui seront ensuite préparés au Tierspital. Ils seront ensuite utilisés pour la fabrication du vaccin dans des laboratoires spécialisés à l’étranger. Mais il s’agit là de processus longs et onéreux, qui requièrent une collaboration approfondie pour obtenir le meilleur résultat possible.