Dans la pratique, les vaches taries sont très souvent séparées du reste du troupeau pendant la période de tarissement et aux alentours du vêlage. Il arrive souvent que le mode de garde ne soit plus aussi bon que pendant la lactation, ce qui est une source de stress pour l’animal. Le risque de maladies et de complications est alors programmé. On sait aussi que le métabolisme des vaches subit une pression plus élevée en fin de gestation et en début de lactation, raison pour laquelle les vaches concernées sont plus sensibles aux maladies. Au cours de cette phase délicate, il faut donc redoubler d’attention.
Mode de garde
Dans le meilleur des cas, tout le troupeau est élevé sous un même bâtiment ou le long d’une même table d’affouragement. Lorsque c’est impossible, les vaches taries devraient bénéficier de conditions de garde au moins aussi bonnes que dans l’étable où elles sont élevées pendant la lactation. L’aire de repos ne devrait en aucun cas être de moins bonne qualité. En fin de gestation, les vaches ont besoin d’un maximum de tranquillité et par conséquent d’une aire de repos bien adaptée à leurs besoins. Une logette profonde équipée d’un matelas non glissant et offrant suffisamment de liberté à l’animal pour se lever (distance de 3,20 m par rapport à la paroi) ou une aire en litière profonde recouverte de paille ou de matériel de compost représente une bonne solution. L’accès à l’eau fraîche et à une ration appropriée devrait toujours être garanti.
Aux alentours du vêlage
Avant le vêlage, les vaches qui doivent vêler prochainement sont transférées dans la zone de mise-bas prévue à cet effet. Selon la place à disposition, le transfert peut être opéré plusieurs jours avant le vêlage. Les résultats obtenus dans les exploitations démontrent que plus la zone de vêlage est bien pensée et pratique, plus elle sera utilisée. Les vaches qui ont besoin d’un suivi accru après le vêlage peuvent ainsi rester encore quelques jours dans le box de vêlage. Le box de vêlage devrait être dimensionné de manière à pouvoir accueillir 5 à 10 % du troupeau.
Une zone de vêlage bien pensée
La ligne de vêlage exemple de stress est un concept qui répond aux exigences d’une gestion et d’un mode de détention optimaux durant la période qui entoure le vêlage. Au cours de cette période, il est très important que les vaches bénéficient d’un maximum de tranquillité, de place et de contact avec le reste du troupeau. Pour que cela soit le cas, la zone de mise-bas doit être bien aménagée et bien placée. Le fait que l’étable soit neuve ou ancienne joue un rôle secondaire. Les éleveurs qui souhaitent économiser du travail et de la paille ont intérêt à séparer la ligne de vêlage en deux zones distinctes. Dans les bâtiments transformés, l’aire de vêlage se compose souvent d’une seule zone, car l’évacuation des déjections est plus simple à réaliser dans le cadre d’une aire unique en l’absence de fosse à proximité ou en sous-sol.
Les vaches qui sont séparées du reste du troupeau pour vêler doivent bénéficier d’une aire de repos et de couloirs non glissants ainsi que d’un contact visuel avec le reste du troupeau (même lorsqu’elles sont couchées). Pour l’agriculteur, la possibilité de contrôler le vêlage, une vue dégagée sur la ligne de vêlage et une bonne accessibilité sont des éléments importants. L’installation du cornadis permet de contrôler les animaux ou de distribuer des médicaments plus facilement. L’aire de vêlage devrait aussi être accessible aux véhicules pour faciliter l’évacuation des déjections ou pour les cas d’urgence. Idéalement, l’aire de vêlage devrait comporter une installation de traite (p. ex. une conduite à vide ou une installation mobile). Le fait d’utiliser de simples barrières et non des parois en planches ou en béton permet à l’éleveur d’avoir une meilleure vue sur ses animaux et aux vaches de mieux voir leurs congénères. Le box de vêlage devrait être maux qui doivent être surveillés de situé à l’entrée de l’étable. Les aniplus près sont ainsi les premiers et les derniers que l’on verra en rentrant et en sortant de l’étable.
Bien que les aires de vêlage séparées soient uniquement obligatoires dans les stabulations libres, les agriculteurs équipés de stabulations entravées sont de plus en plus nombreux à créer une aire de vêlage sur paille profonde. Les motifs les plus fréquemment évoqués à ce sujet sont la possibilité, pour la vache, d’adopter une position adéquate et favorisant le déroulement du vêlage. Le fait que la vache puisse ainsi vêler sans aide extérieure est un autre motif évoqué. lage, les contrôles restent impor-Même en présence d’une aire de vêtants. Lorsqu’on est équipé d’une aire de vêlage, on a toutefois moins tendance à intervenir de manière trop précoce.
Les expériences réalisées dans la pratique prouvent que des conditions d’élevage optimales et des mesures de gestion de troupeau bien pensées ont des conséquences positives sur la santé des vaches laitières pendant la période sensible qui entoure la phase de tarissement. Les animaux malades produisent moins, nécessitent une observation accrue et engendrent par conséquent du travail et des coûts supplémentaires pour le chef d’exploitation. Une mauvaise santé de troupeau peut par ailleurs nuire fortement à la motivation du chef d’exploitation.