La collaboration rend fort . C’est en souscrivant à cette devise que plusieurs entreprises ( Lohmann Tierzuch AG à Cuxhaven [ DE], Burgmer AG Weinfelden, Wüthrich Belp et GH Staufen ) avaient fusionné pour donner naissance à Animalco AG. Actuellement, cette entreprise est dirigée par Magnus Döbeli. Chaque année, 1,25 million d’œufs à couver sortent des couvoirs d’Animalco à Staufen ( AG ). Les poussins sont achetés par les entreprises avicoles précitées pour leurs exploitations d’élevage ainsi que par des petits clients privés.
Œufs à couver
Une visite du domaine d’animaux parentaux de Robert Villiger, à Auw (AG), permet de voir comment les œufs à couver sont produits. Le poulailler des Villiger est l’une des trois nouvelles installations d’animaux parentaux d’Animalco dans la région de Staufen. Dans chacune d’entre elles, 6000 pondeuses et 500 coqs assurent la fécondation des œufs à couver. Les poulaillers largement dimensionnés et construits spécialement pour les animaux parentaux répondent à des critères ultra-modernes. Visiblement, les poules mères et les coqs y sont parfaitement à l’aise. Le climat de poulailler optimal et l’espace disponible favorisent les accouplements et, partant, la fécondation des œufs.
Importance de l’hygiène
Pour des raisons d’hygiène, il est rare que des visiteurs pénètrent dans le poulailler. Difficile d’ignorer les cris émis par les coqs se promenant dans le jardin d’hiver. « Les animaux me connaissent, et les coqs en particulier réagissent lorsqu’un inconnu arrive sur l’exploitation » , affirme Robert Villiger. Le suivi et la surveillance du cheptel avicole et des installations nécessitent entre quatre et cinq heures de travail par jour. Les volailles reçoivent des aliments UFA qui sont distribués automatiquement par ordinateur. Le matin et l’après-midi, les œufs sont ramassés à l’aide d’un dispositif de convoyage, placés soigneusement dans des plateaux à alvéoles puis empilés sur des palettes à plateaux mobiles. Le couvoir vient chercher les œufs plusieurs fois par semaine. Les animaux parentaux sont le premier maillon d’une longue chaîne de production, raison pour laquelle des règles d’hygiène strictes doivent être respectées. Les couvoirs qui vendent des poussins aux élevages qui approvisionnent les exploitations de ponte en poules pondeuses sont également soumis à des règles spécifiques en matière d’hygiène.
Planification exacte
Les besoins en poussins et par conséquent en œufs à couver fluctuent fortement au fil des saisons, en fonction des besoins du commerce de détail. On assiste à un pic de la demande à Pâques et à Noël et à une demande restreinte en été. Le commerce d’œufs planifie ses activités en fonction de ces fluctuations ainsi que selon les entrées et les sorties dans les exploitations d’élevage et de ponte. « Les couvoirs ont besoin que la planification soit très précise », rappelle Magnus Döbeli. Pour être en mesure de couvrir en tout temps les besoins en poussins, les couvoirs sont contraints de produire des œufs excédentaires qui seront ensuite écoulés dans le commerce d’œufs.
Satisfaire la demande
La majeure partie des exploitations de ponte spécialisées privilégient la race Lohmann LSL, raison pour laquelle 20 000 animaux parentaux de cette race sont élevés par trois exploitations parentales, pour Animalco. La seconde principale race est la Lohmann Brown avec quelque 7500 animaux parentaux dans deux exploitations. « Pour couvrir la demande des exploitations spécialisées et de hobby, nous disposons encore d’une exploitation parentale élevant des Sandy, des Sperber et des Black », conclut Magnus Döbeli.