Les bolus servent à couvrir les besoins individuels d’un animal en substances actives, de manière ciblée et à titre complémentaire. On utilise des bolus UFA pour atteindre différents objectifs. L’effet souhaité peut durer de quelques heures à quelques semaines, voire quelques mois. La composition et le poids des différents produits varient par conséquent selon les objectifs visés. Un bolus ne remplace en aucun cas un aliment minéral. Les bolus servent à compléter les apports au cours des phases où l’animal est difficile à approcher ou ne peut l’être que de manière irrégulière, ou en cas d’augmentation soudaine des besoins, par exemple après le vêlage.
Comment agit un bolus ?
La composition des bolus varie selon les besoins auxquels ils sont destinés.
Les bolus qui ont un effet à long terme et qui sont utilisés au pâturage ou à l’alpage devraient descendre au fond de la panse et y rester jusqu’à ce qu’ils soient complètement dégradés. Pour que ce soit le cas, ils doivent présenter une densité élevée et une flottabilité réduite. Un bolus ayant un effet à long terme libère régulièrement, par diffusion et par érosion, les substances actives qu’il contient, sur la durée souhaitée. Les bolus ayant un effet à long terme sont conçus de manière à rester au fond de la panse, sous la couche flottante. Grâce à cela, les bolus ne peuvent pas remonter dans la bouche et y être remâchés. Les propriétés physiques des bolus empêchent aussi qu’ils soient transportés plus loin et parviennent dans le feuillet. Les liaisons inorganiques, qui ne sont pas très solubles, sont une forme appropriée en vue d’un approvisionnement régulier et à long terme en oligoéléments. Les quantités d’oligoéléments libérées quotidiennement ne sont pas très élevées, ce qui assure un approvisionnement supplémentaire sans effets antagonistes sur d’autres éléments ou sur les microbes de la panse.
Un bolus ne remplace jamais un aliment minéral.
Si l’objectif consiste à assurer un approvisionnement supplémentaire en minéraux au cours de la période entourant le vêlage, le produit concerné doit se dissoudre très rapidement et l’effet être rapide.
Pour éviter une hypocalcémie, la vache a besoin d’une quantité élevée de calcium et de phosphore sous forme soluble et très facilement disponible. Ces éléments doivent être disponibles sur une période de six à douze heures.
Ne remplace pas les minéraux
Le fait d’administrer aux vaches ou aux génisses un bolus à effet longue durée au moment de monter à l’alpage ne remplace pas l’approvisionnement en minéraux et en substances actives. Selon leur type, les bolus couvrent environ 10 % des besoins minimaux en oligoéléments. En revanche, de nombreux autres minéraux font défaut, en premier lieu le sodium apporté via le sel bétail, mais aussi d’autres minéraux.
Combiner judicieusement les minéraux et les bolus
L’utilisation à titre complémentaire d’un bolus destiné à couvrir les besoins en minéraux de base est judicieuse lorsqu’on souhaite disposer de plus de sécurité ou utiliser une substance active supplémentaire. Le recours à ce type de bolus est également judicieux lorsque les animaux ne peuvent pas être approchés en vue d’assurer leur approvisionnement de base. L’approvisionnement complémentaire en oligoéléments des animaux au pâturage en est un exemple. Surtout chez les animaux qui passent l’été à l’alpage ou chez le jeune bétail et les vaches taries qui restent en permanence au pâturage, on parvient ainsi à assurer une sécurité d’approvisionnement minimale. Pour les vaches taries et les génisses au pâturage, combiner un bac à lécher (p. ex. Cake Bloc) et un bolus contenant des oligoéléments est une solution simple, sûre et adaptée à la pratique.
Une autre solution consiste à utiliser des additifs qui soutiennent l’animal en cas de stress, en particulier en cas de stress thermique. Ce type de substances actives doit être disponible sous une forme hautement concentrée. La plupart du temps, il s’agit de substances ayant un effet anti-inflammatoire.
En cas de stress thermique, administrer un Boli-Immun permet de distribuer des substances actives ayant un effet anti-inflammatoire. Cela contribue à réduire les effets négatifs du stress thermique et favorise un meilleur déroulement de la phase de transition et de démarrage.
Notre conseil
Eléments à prendre en compte lors de l’utilisation et du stockage
Les bolus requièrent une certaine expérience. Il faut aussi utiliser un applicateur adapté. Une distribution inadéquate peut blesser l’animal, voire entraîner sa mort. Pour que la vache puisse avaler un bolus, il est important que son réflexe de déglutition fonctionne. Une fois cassé, un bolus à base d’oligoéléments ne devrait plus être administré, sa surface étant nettement supérieure à celle d’un bolus entier. Les oligoéléments se diffusent donc beaucoup plus rapidement que prévu. Selon les éléments présents, il se peut que l’animal bénéficie alors d’un approvisionnement trop élevé.
Le stockage doit se faire à température ambiante et dans un emballage aussi hermétique que possible. Dans ces conditions, les bolus se conservent pendant 18 mois au maximum. La durée de conservation varie selon le type de bolus et est affichée sur l’emballage.