La bronchite infectieuse (BI) est une maladie virale hautement contagieuse que l’on rencontre dans le monde entier et qui affecte surtout les poules pondeuses. Il s’agit d’un coronavirus qui se distingue par de nombreux sérotypes différents avec des propriétés pathogènes qui varient fortement. Au sein d’un même effectif, plusieurs sérotypes peuvent circuler simultanément.
Transmission
La contamination peut découler d’une infection par gouttelettes via un contact direct avec des animaux infectés mais aussi via un contact indirect, par exemple par la poussière, l’eau potable contaminée, les installations, les habits et les bottes. Une fois que le virus apparaît sur un site, il contamine rapidement l’ensemble des animaux.
Symptômes et déroulement de la maladie
Le déroulement de la maladie dépend de facteurs tels que l’âge, le statut immunitaire, le sérotype du virus BI, les co-infections et le management. Les poussins et les jeunes animaux de moins de six semaines sont ceux qui sont les plus touchés. A cet âge, les symptômes de troubles de l’appareil respiratoire, comme la toux, les éternuements, les écoulements nasaux, une respiration saccadée et des inflammations oculaires sont parfaitement visibles. Il se peut aussi que les reins soient endommagés et il n’est pas rare que des animaux meurent. Chez les poules pondeuses, le déroulement de la maladie est généralement plus atténué. Les symptômes les plus fréquents sont une baisse de la performance de ponte, qui varie selon les cas, et une altération de la qualité des coquilles. Dans certains cas rares, de légers symptômes de trouble des voies respiratoires peuvent apparaître.
Mesures préventives
Les effectifs de poules pondeuses sont protégés préventivement par des vaccinations. Les différents vaccins agissent généralement contre un sérotype précis. L’utilisation combinée de vaccins lors de la mise en place du programme de vaccination peut contribuer à augmenter la protection contre le virus. C’est pourquoi les poulettes sont vaccinées avec différents vaccins pendant la phase d’élevage. Au cours de la phase de ponte, selon la situation de l’exploitation, on combine des vaccins vivants et inactivés (vaccin avec des virus rendus inoffensifs). Surtout en cas de pression infectieuse élevée, pendant la période de ponte, il est possible de vacciner à nouveau pour éviter des chutes de performance. La vaccination protège uniquement contre l’apparition des symptômes de la maladie et les pertes mais pas d’une contamination par le virus. Pour réduire le plus possible la pression infectieuse, il est important de veiller à une bonne biosécurité. L’application ciblée du système tout dedans - tout dehors dans l’exploitation de base, avec nettoyage, désinfection et période de vide permet de réduire nettement la pression liée à la BI.