Les teneurs des céréales sont analysées chaque année après la récolte. Sur la base de cette analyse et des quantités disponibles, les achats et la planification des quantités de céréales encore à acheter s’effectuent en collaboration avec fenaco GOF. Dans cette optique, trois facteurs jouent un rôle important : les besoins des dernières années, les prix actuels et les perspectives de prix ainsi que la disponibilité des marchandises.
Qualité des céréales
Le poids à l’hectolitre et les mycotoxines, notamment, jouent un rôle important pour la qualité des céréales. L’année dernière, on a constaté des écarts de qualité très importants, en raison des conditions de récolte difficiles. L’éventail est très large et s’étend de céréales d’excellente qualité aux lots de faible qualité.
Actuellement, le plus gros défi consiste à obtenir à temps les matières premières qui ont été commandées.
La qualité requise est communiquée à la commande des matières premières. Il s’agit d’un facteur essentiel pour la planification. A cause de l’hétérogénéité de la récolte, il est primordial de procéder à un contrôle d’entrée ciblé afin d’identifier les écarts qualitatifs éventuels. Seules les marchandises ayant la qualité requise doivent être stockées et utilisées ultérieurement pour produire des aliments.
Cette année, la part de « céréales légères », c’est-à-dire de céréales affichant un faible poids à l’hectolitre, est nettement supérieure à la normale. Les « céréales légères » affichent de faibles teneurs en énergie. Elles sont en revanche plus riches en protéines et en fibres. Lorsque des « céréales moyennes » doivent être remplacées par des céréales légères ou inversement, il faut alors aussi remplacer diverses matières premières entrant dans la composition des aliments pour que leurs teneurs restent stables. Au moment de préparer les recettes, il faut impérativement s’en tenir à ce principe, pour que les client·es disposent toujours d’une qualité et de teneurs sûres.
Hygiénisation
Dans l’expandeur, les aliments composés UFA sont chauffés à des températures de 90 à 140 °C et malaxés à une pression élevée pouvant atteindre 40 bars. Ce processus permet d’éliminer des germes pathogènes comme les colibacilles, les salmonelles ou les moisissures, ce qui contribue à la sécurité des produits élaborés.
Chaînes de production et de livraison
A cause de la pandémie de coronavirus, les chaînes de production et de livraison ne fonctionnent plus correctement. Les conditions d’acheminement plus difficiles, les absences dans le secteur des transport et les prix élevés de l’énergie compliquent la disponibilité de certains produits comme les additifs par exemple et entraînent une hausse des prix des matières premières. Actuellement, le plus grand défi provient du fait que les marchandises ne sont pas livrées à temps.
Pour assurer la disponibilité des marchandises, il est primordial de commander les quantités nécessaires à l’avance. Cette année, les opérations à terme sur marchandises sont particulièrement indispensables : elles permettent de s’assurer certains volumes et la qualité désirée. Une stratégie reposant sur plusieurs fournisseurs et plusieurs pays de provenance est avantageuse en termes de sécurité d’approvisionnement et de stabilité des prix des aliments. Une telle stratégie permet de comparer les prix. D’un point de vue qualitatif, elle a l’avantage d’éviter de mettre tous les œufs dans le même panier. Cela garantit une certaine flexibilité d’approvisionnement tout en réduisant la dépendance vis-à-vis de certains pays ou fournisseurs. Cette diversification permet par ailleurs d’optimiser les distances de transport, dans le but de raccourcir au maximum les trajets entre le centre collecteur (ou le site de production pour les sous-produits) et l’usine d’aliments composés. La logistique est aussi optimisée par la même occasion, grâce à des volumes de transports plus élevés, comme des trains entiers de marchandises par exemple.