Les coccidies, des parasites unicellulaires qui endommagent la muqueuse intestinale, provoquent la diarrhée et la mort des animaux infestés. Les oocytes, visibles au microscope dans les fèces, ne sont qu’un stade de leur évolution. Dehors, ils deviennent des sporozoïtes infectieux qui, une fois ingérés par un lapin, redeviennent des oocytes en passant par plusieurs stades dans les cellules intestinales.
Le vétérinaire de troupeau ou un laboratoire d’analyses vétérinaires peuvent confirmer le diagnostic de « coccidiose intestinale » par un prélèvement de fèces ou par l’autopsie d’animaux morts.
Pour une prophylaxie efficace, il faut éviter que les lapins entrent en contact avec les fèces infectées. Les mesures suivantes peuvent y contribuer :
- Après la sortie des animaux, nettoyer méticuleusement les clapiers et éventuellement désinfecter avec un produit anti-coccidiose efficace.
- Eliminer souvent les fèces pendant l’engraissement en remplaçant le fumier par de la litière propre.
- Proposer du fourrage dans des râteliers plutôt que sur le sol.
- Préférer les abreuvoirs biberons aux écuelles.
- Dans les élevages à problèmes, après l’installation des animaux, faire analyser régulièrement au microscope des échantillons de fèces pour rechercher des oocytes de coccidies, afin d’entamer les mesures de prophylaxie ou un traitement médicamenteux au plus vite.
- En plus de granulés, proposer autant que possible du fourrage grossier structuré ( foin ), primordial pour la flore intestinale et stomacale. Un déséquilibre de cette flore favorise non seulement la prolifération des coccidies, mais également de bactéries et champignons, ce qui augmente l’apparition de diarrhée.
- Sur 24 heures, un lapin doit avoir constamment accès à du fourrage grossier et à de l’eau.
Si, malgré les mesures préventives, d’autres décès se produisent, un traitement médicamenteux prescrit par le vétérinaire s’impose. Par rapport à un traitement du troupeau via l’eau potable, le traitement individuel présente l’avantage de garantir que les animaux malades et affaiblis reçoivent la quantité nécessaire du principe actif.