Consacrée à « l’installation des veaux à l’étable », la journée UFA Toro s’est déroulée chez les familles Christen à Schenkon et Bucheli-Hänsli à Malters.
Etre vigilant lors de l’installation
Chaque engraisseur sait que l’installation à l’étable est une phase difficile, au cours de laquelle on peut enregistrer de beaux succès mais aussi des échecs retentissants. Dans leur étable d’engraissement, Leo et Luzia Christen ainsi que leurs quatre enfants installent 45 veaux par rotation, à raison de cinq à six fois par an. Luzia Christen surveille attentivement les veaux, ce qui est un critère de succès décisif lorsque autant de veaux sont installés simultanément.
En outre, les analyses de résultats réa lisées par UFA sur les poids plus élevés à l’installation, qui font l’objet de nombreuses discussions, ont été présentées. De 2017 à 2020, les veaux à l’engrais ayant un poids à l’installation de 74 kg ont affiché un accroissement journalier moyen de 1350 g, alors que ceux qui ont été installés à un poids de 79 kg ont atteint 1385 g de gain journalier, soit 35 g de plus. L’âge des veaux est un autre élément important. En 2020, les veaux à l’engrais de 79 kg étaient âgés de 40 jours lors de leur installation. Ceux qui pesaient 74 kg avaient 34 jours.
Veaux et marché
Franz Hagenbuch a transmis les salutations de Swiss Beef. Il a évoqué l’initiative sur l’élevage intensif, qui veut que les programmes SST et SRPA fassent partie du standard minimal. A ce sujet, il n’est pas seulement inquiet pour les producteurs AQ et les investissements auxquels ils devraient consentir mais aussi pour les exploitations labellisées. Si la SRPA et la SST devenaient la norme, il se demande en effet si les transformateurs seraient encore enclins à payer un supplément pour la production labellisée.
Les veaux en bonne santé sont la spécialité de Martin Kaske, collaborateur au Service sanitaire veaux (SSV). M. Kaske est convaincu que le vaccin contre la grippe des veaux est un gage de succès. Il estime toutefois qu’il est indispensable d’adopter un concept de gestion cohérent pour la santé des veaux. Le spécialiste a aussi rappelé que la pneumonie est une maladie à prendre très au sérieux.
Christian Probst, chef d’Anicom région Suisse centrale, a évoqué les prix au producteur de la viande de bœuf. Il a expliqué que l’appareil de classification pour bétail bovin BCC– 3, qui est censé remplacer la classification humaine à l’abattoir, sera bientôt introduit. Cet appareil a passé la validation CH-TAX. Une carcasse bovine peut désormais être taxée par un être humain ou une machine. Cette technologie permettra de procéder à une taxation constante et basée sur des critères toujours identiques.
Une grande expérience
Les participant(e)s se sont ensuite rendus chez la famille Bucheli-Hänsli à Malters. Urs Hänsli, l’ancien chef d’exploitation, a présenté les mesures adoptées pour que les étables à veaux soient mieux aérées. Il a invité les engraisseurs à mesurer euxmêmes les courants d’air, l’humidité de l’air et la charge en substances toxiques en utilisant des appareils de mesures à cet effet dans leurs étables, afin de décider en connaissance de cause les mesures à prendre pour améliorer la santé des veaux.