Un panaris apparaît en présence, d’une part, d’une blessure et, d’autre part, d’agents infectieux en quantité suffisante dans l’environnement. Des blessures au niveau du bourrelet coronaire ou des crevasses et des fissures sur l’onglon ainsi que sur le talon sont autant de portes d’entrée potentielles pour les bactéries (généralement des streptocoques ou des staphylocoques).
Reconnaître un panaris
Un début de panaris ou un panaris superficiel peut, selon les circonstances, facilement passer inaperçu, car l’animal touché ne boite que très légèrement. Une observation plus attentive permet de distinguer une légère rougeur et un faible gonflement au niveau du bourrelet coronaire (zone de transition entre la peau et la corne de l’onglon), lequel est sensible à la pression. Si l’on palpe cette zone, l’animal réagit en émettant des signes de douleur, par exemple en retirant l’onglon.
Extrêmement douloureux, un panaris profond apparaît de manière flagrante : l’animal touché boite clairement, voire ne prend plus du tout appui sur l’onglon. Outre une enflure et une rougeur, on observe aussi souvent une plaie avec un écoulement de pus. Si l’inflammation progresse, l’os de la couronne peut aussi être affecté, ce qui peut aller jusqu’à la perte de l’onglon.
Que faire en cas de panaris ?
En cas de symptômes de panaris, les animaux devraient dans tous les cas être traités avec un antibiotique et un analgésique. Le processus inflammatoire étant très douloureux, il ne faudrait en aucun cas renoncer à l’analgésique. Si le panaris est ouvert, il est recommandé de nettoyer la plaie et de la traiter avec un spray antiseptique. Au lieu de ce dernier, il est également possible de recouvrir la zone de miel, lequel favorise la cicatrisation et préserve la souplesse de la peau endommagée. Les animaux présentant un panaris sévère doivent être isolés si possible. La blessure peut ainsi guérir tranquillement et les animaux ne sont soumis à aucun stress, par exemple lorsqu’ils s’alimentent. Mettre l’animal à l’infirmerie – laquelle doit être nettoyée et désinfectée après la guérison – permet aussi de réduire la propagation de l’agent infectieux.
Mesures préventives
Si les traitements liés aux panaris se multiplient, il faudrait contrôler le sol à la recherche d’irrégularités, de fentes ou de vis saillantes (etc.) ; le cas échéant, il convient d’éliminer ces défauts, ce qui diminue le risque de blessures et donc d’infection par des agents pathogènes. Les facteurs qui contribuent à ramollir la corne des onglons représentent aussi des risques de panaris. C’est pourquoi il convient de préserver les onglons de l’humidité. Pour ce faire, il s’agit concrètement d’éviter la formation de flaques d’eau ou d’urine ainsi que de zones boueuses.
Par ailleurs, une désinfection et un nettoyage réguliers de la porcherie permettent de réduire considérablement la pression des agents infectieux dans l’environnement. Concernant le nettoyage, il faudrait, si possible, utiliser de l’eau chaude ainsi qu’une mousse idoine ou du savon doux liquide. S’agissant de la désinfection, pour que celleci soit efficace, le désinfectant employé doit avoir un effet anti-bactérien et être appliqué conformément aux recommandations du fabricant. De même, la porcherie doit être sèche avant d’épandre le désinfectant, afin d’éviter de diluer ce dernier. Enfin, mélanger de la chaux désinfectante à la litière diminue aussi la pression des agents infectieux dans l’environnement ; cette opération devrait être effectuée régulièrement en cas de problèmes.