Le rouget est une maladie infectieuse causée par une bactérie ( Erysipelothrix rhusiopathiae). Cette maladie affecte surtout les porcs et, plus rarement, d’autres espèces animales. Le rouget est également transmissible à l’être humain via de petites blessures de la peau. L’agent pathogène responsable de la maladie du rouget est largement répandu et est surtout présent dans le sol et les matières en décomposition. Il préfère un environnement froid et humide.
Nous établissons une distinction entre la forme aiguë de la maladie du rouget et la forme chronique. La forme aiguë se traduit par une fièvre élevée dépassant 40° C et une absence d’appétit. Des rougeurs bien localisées se développent au niveau de la peau. Les zones de la peau concernées sont enflées et font environ la taille d’un timbre. La forme chronique entraîne des inflammations des articulations et des valves cardiaques. Si cette maladie est identifiée à temps, elle peut être traitée efficacement avec des préparations à base de pénicilline et des anti-inflammatoires. Les exploitations qui élèvent des truies optent souvent pour une vaccination préventive, qui assure une protection efficace. Dans les exploitations d’engraissement, c’est cependant rarement le cas.
La sensibilité des porcs est étroitement liée à la pression des agents pathogènes et aux défenses immunitaires. Il est donc rare que tous les porcs d’un même groupe tombent malades et la maladie se limite par conséquent à un nombre restreint d’animaux. Plusieurs facteurs de risque, en particulier les situations de stress, jouent un rôle déclencheur. Le stress entraîne un changement abrupt du taux de fer dans la circulation sanguine, ce qui provoque une augmentation massive des agents pathogènes du rouget. Les changements de temps, les fortes fluctuations de température et les sureffectifs ont également un impact négatif.
L’apparition subite de la maladie du rouget à l’abattoir sans symptômes préalables de cette maladie en porcherie s’explique. Elle est due au stress occasionné pendant le transport à l’abattoir. Les agents pathogènes présents peuvent provoquer le déclenchement de la maladie dans un laps de temps très court. L’occurrence du rouget à l’abattoir peut être limitée principalement grâce à un mode d’élevage générant le moins de stress possible dans l’exploitation de provenance ainsi qu’à un chargement et à un transport à l’abattoir exempts de stress. Dans les exploitations à problème, une vaccination préventive aide à éviter des dégâts trop importants.