Troubles métaboliques
Même le meilleur des vétérinaires ne parviendra jamais à annuler totalement les conséquences à long terme de troubles métaboliques comme la cétose, l’anœstrie, les mammites et les infections de la matrice. Les vaches malades risquent d’être à nouveau confrontées à des problèmes au cours de la lactation suivante. En production laitière, l’amélioration de la santé animale et, par conséquent, de la rentabilité, passe par l’adoption de mesures préventives dans les domaines de l’affouragement et de la gestion du troupeau.
Le foie – un organe métabolique essentiel
Problème :Le foie est un organe important pour le métabolisme et le stockage. Des processus hormonaux et de décontamination s’y déroulent. Cet organe joue également un rôle central pour la défense immunitaire, raison pour laquelle la longévité, la fertilité, les troubles métaboliques et les maladies des onglons sont étroitement liés à la santé du foie. En production laitière, le métabolisme énergétique est la principale fonction du foie. Lorsque cet organe ne fonctionne pas parfaitement, la production de glucose et par conséquent de lactose diminue, ce qui a un impact direct sur la production laitière et par conséquent sur la rentabilité de cette branche d’exploitation. La graisse corporelle est par ailleurs dégradée dans le foie. La dégradation de quantités élevées de graisse corporelle se traduit par la formation de tissus graisseux au niveau du foie, ce qui l’endommage définitivement.
Solution :Pour éviter que les vaches dégradent des quantités trop importantes de graisse corporelle, il convient d’évaluer et de contrôler régulièrement leur condition corporelle (Body Condition Score, BCS). Le BCS permet d’ajuster la ration des animaux en fonction de leur état corporel. Il est aussi primordial de bien maîtriser la pression liée aux parasites. A titre de mesures préventives, il est judicieux de clôturer les zones de pâturage où l’humidité est récurrente et d’opter pour un système fauche-pâture. UFA-Hepato permet une production laitière rentable sur plusieurs lactations en soutenant le foie de multiples manières : diminution de la pression qui pèse sur le foie via une mobilisation réduite de la graisse corporelle et une meilleure mise en valeur de la graisse, dégradation plus élevée des triclycérides représentant une charge pour le foie, drainage et décontamination du foie, stimulation de la production de salive et renforcement du système immunitaire.
Protection contre le risque de gonflement, vitamines et acides gras Omega 3
Problème :Chez les bovins, les rations à base d’herbe engendrent, en règle générale, un risque plus élevé de météorisation. La salive des ruminants contient des substances qui entravent la formation de mousse. Quand les animaux mangent trop rapidement ou qu’ils consomment du fourrage mouillé, la proportion de salive par rapport au fourrage ingéré diminue, ce qui accroît le risque de météorisation. En présence de fourrages jeunes et très digestibles, la fermentation plus intensive dans la panse a un impact important car les composantes tensioactives sont libérées plus rapidement et en plus grandes quantités.
Solution :La prévention passe par diverses mesures. Avant de donner de jeunes végétaux, il serait judicieux de distribuer du foin ou du maïs ensilage, ce qui a plusieurs effets positifs. La concentration de composants favorisant la météorisation diminue, les vaches se « précipitent » moins rapidement sur la jeune herbe et la production de salive est stimulée. La distribution de plantes fourragères riches en tanins comme l’esparcette aide à réduire le risque de météorisation. A titre préventif, il est également possible de distribuer des produits éliminant la mousse. UFA-Rumilac, qui contient de l’huile de foie de morue de haute qualité, ainsi que des substances de transport et des herbes aromatiques appétissantes, est un produit préventif efficace. L’huile de foie de morue est un vecteur naturel de vitamines solubles et contient des acides gras essentiels Omega-3. Ce produit convient bien pour effectuer une cure de vitalité naturelle et empêche la formation excessive de mousse dans la panse. UFA-Rumilac est très appétible et stimule l’appétit.
Veiller au bilan énergétique
Problème :La transition entre le tarissement et le début de la lactation est une phase particulièrement critique pour l’organisme des vaches laitières. Au cours des trois semaines précédant le vêlage, les besoins de la vache en glucose, en acides aminés et en minéraux augmentent alors que l’ingestion chute de 30 %. En début de lactation, le niveau de production laitière élevé associé à une consommation réduite de fourrage se solde par un bilan énergétique négatif. Les vaches commencent alors à dégrader leurs réserves de graisse corporelle. Une dégradation excessive peut se traduire par des problèmes de cétose favorisant l’apparition de troubles de la fertilité, de mammites et d’infections de la matrice.
Solution :Disposer d’un grand volume de panse au moment du vêlage est une condition indispensable à une ingestion élevée en début de lactation. Pour favoriser la consommation de fourrage aux alentours du vêlage, il convient de distribuer des fourrages grossiers à volonté pendant la phase de tarissement et d’utiliser des composants de qualité irréprochable. Une bonne préparation au vêlage doit débuter au plus tard deux à trois semaines avant le vêlage. La ration des vaches prêtes est progressivement adaptée à la composition de la ration des vaches en lactation. L’adjonction d’énergie stable dans la panse réduit les risques de bilan énergétique négatif pendant la phase de démarrage et par conséquent les problèmes de cétose. UFA topform (DAC) est une source supplémentaire d’énergie stable dans la panse. En plus de cela, UFA top-form (DAC) contient de la protéine stable dans la panse, ce qui diminue la pression sur le métabolisme et le foie. UFA top-form contient par ailleurs de nombreux additifs ayant un impact bénéfique sur la fertilité.
Urée fourragère – une ration de base équilibrée
Problème :Pour que les ruminants réalisent des performances maximales, il faut que les microbes de la panse soient approvisionnés correctement en nutriments. Les nutriments contenus dans les fourrages de base ne sont pas toujours bien ajustés les uns par rapport aux autres et doivent être complémentés en conséquence. Les rations fourragères contenant une proportion élevée de maïs riche en énergie rapidement disponible nécessitent par exemple davantage de protéine brute rapidement fermentescible dans la panse pour que les microbes puissent utiliser l’énergie à disposition. Une ration déséquilibrée engendre des pertes. L’urée fourragère est très utile pour équilibrer la ration. Après être entrée en contact avec l’humidité, l’urée fourragère se transforme toutefois très rapidement en ammoniac. Les microbes de la panse ne sont pas en mesure de mettre en valeur de grandes quantités d’ammoniac. La part inutilisée doit être dégradée en urée dans le foie. Ce processus inefficient est une charge pour le foie.
Solution :Sur le long terme, pour réduire la charge exercée sur le foie et approvisionner correctement la flore microbienne, il faut distribuer l’urée fourragère sous une forme lentement disponible. Les produits enrobés sont élaborés de manière à assurer un approvisionnement continu en urée rapidement disponible et à garantir ainsi une digestion efficace de la ration de base. L’adjonction de soufre à l’urée enrobée permet aux microbes de produire des acides aminés soufrés (p. ex : le premier acide aminé limitant qu’est la méthionine), ce qui augmente la quantité d’acide propionique disponible à partir de la ration de base. La production accrue de glucose dans le foie a un impact bénéfique sur la production laitière et réduit la mobilisation de graisse corporelle en début de lactation. UFA-Nitrodigest est une urée fourragère lentement soluble qui permet d’atteindre les objectifs précités. UFA-Nitrodigest présente d’autres caractéristiques utiles : il contient notamment de l’énergie stable dans la panse améliorant l’apport en énergie et des huiles éthérées entravant le développement des protozoaires.
Tout passe par la prévention ! Il faut tout faire pour éviter des maladies et des troubles du métabolisme. Il est ainsi possible de réduire les coûts. Les vaches sont en meilleure santé et affichent une meilleure longévité.
AuteursMartin Giger, spécialiste bétail laitier auprès du service technique UFA, 9245 Oberbüren; Stephan Studinger, spécialiste bétail laitier auprès du service technique UFA, 6210 Sursee; Irene Mettler, stagiaire chez UFA, étudiante à la HAFL (Zollikofen), 3360 Herzogenbuchsee
PhotosUFA SA