On entend rarement dire que des juments d’élevage sont tant, plusieurs entreprises agricoles ont développé une nouvelle branche de production en produisant du lait traites pour leur lait. Pourde jument. On attribue à ce dernier un effet bénéfique, surtout en cas de maladie intestinale ou cutanée.
« Learning by doing »
Tamara Wülser produit du lait de jument dans sa ferme située à Uebeschi bei Thun, où elle élève six juments pour la production laitière. Le lait est commercialisé en ligne sous forme de capsules. C’est en rédigeant son travail de diplôme en agronomie que l’idée lui est venue de se lancer dans cette branche d’activité. Tamara Wülser a acquis la majorité de ses connaissances dans ce domaine par l’expérience. Bien qu’une jument puisse produire jusqu’à 25 litres de lait par jour, la traite se limite à un ou deux litres par animal, le solde étant destiné au poulain. Pour que ce dernier boive assez de lait, Tamara Wülser ne trait pas ses juments pendant les deux mois qui suivent la mise-bas, c’est-à-dire pas avant que les poulains ne commencent à ingérer du fourrage solide. Chez la jument, le volume de la mamelle est très restreint. En plus de cela, les juments retiennent une partie de leur lait. Pour éviter que la mamelle ne soit vide au moment de la traite, les poulains sont séparés de leur mère quelques heures auparavant. Durant la traite, il faut que les poulains restent à proximité de leur mère. « Lorsque quelque chose ne leur convient pas, les juments ne donnent pas leur lait. Il faut faire preuve de beaucoup de calme », explique Tamara Wülser.
Ne pas prélever trop de lait
A la ferme du Stockhornhof, Tamara Wülser héberge six juments ardennaises qui ont été utilisées comme poulinières avant d’être affectées à la production laitière. Cette race de chevaux se distingue par son grand calme, raison pour laquelle il n’a pas été très compliqué de les habituer à la machine à traire. Dans des travaux réalisés à l’étranger, on a pu lire que les juments étaient parfois traites quatre fois par jour, ce qui est en contradiction avec les deux exemples cités ici. En cas de fréquence de traite plus élevée, les poulains sont plus longtemps séparés de leur mère et en souffrent d’autant plus.
Label Fair Horse
A Schönholzerswilen, Albert et Manuela Kuster produisent également du lait de jument en veillant avec soin au bien-être de cette dernière et de son poulain. Depuis trois ans, la famille Kuster produit du lait de jument pour « Karoka Wellness », une marque de cosmétiques à base de lait qui permettent, entre autres, de soigner des problèmes cutanés. Le Label Fair Horse pratiqué par la famille Kuster assure qu’une grande importance est accordée au bien-être des poulains et des juments. Une jument ne peut, par exemple, être traite qu’à condition que son poulain soit âgé de plus de trois mois. Avant la traite, le poulain ne peut pas être séparé de sa mère pendant plus de trois heures. En plus de cela, les chevaux doivent pouvoir sortir régulièrement en plein air.
Sur leur domaine, les Kuster élèvent des Franches-Montagnes. L’habituation à la traite n’a jamais été un problème : « Il est essentiel d’assurer un maximum de calme aux chevaux et de veiller à ce qu’ils ne soient pas dérangés pendant la traite », précise Albert Kuster. Les poulains restent ensemble sur l’aire de promenade pendant les trois heures qui précèdent la traite. Durant la traite, les juments disposent d’un contact visuel avec eux. Après avoir été séparées de leur poulain pendant trois heures, les juments produisent 1,5 litre de lait. Elles regagnent ensuite leur box avec leur progéniture.
Alimentation
Les chevaux à sang-froid de Tamara Wülser sont faciles à nourrir. Outre de l’herbe, ils consomment du foin et des minéraux. En plus de la pâture, Albert Kuster distribue des cubes d’herbe à ses juments. Pendant la traite, celles-ci reçoivent un aliment complémentaire. Selon Simon Lepori, spécialiste Hypona, il est indispensable de complémenter la ration des juments d’élevage, surtout au cours des premiers mois après la mise-bas, une jument en lactation produisant beaucoup de lait. Cette complémentation dépend toutefois fortement de la quantité et de la qualité de l’herbe pâturée, ainsi que la qualité du foin. « Lorsque les juments ne passent pas assez de temps au pâturage ou en présence d’une ration de qualité insuffisante, une complémentation avec un aliment d’élevage riche en protéine est indispensable », affirme ce spécialiste des chevaux. Selon lui, il est de toute façon peu judicieux de ne pas laisser les juments d’élevage sortir souvent au pré, le mouvement étant indispensable à la mère et à son poulain. Si la jument est en bonne santé et qu’elle reçoit suffisamment de fourrage grossier de bonne qualité, son poulain n’a pas nécessairement besoin d’une complémentation. Mais lorsque ce n’est pas le cas ou que le poulain est trop maigre, il faut aussi que ce dernier puisse consommer de l’aliment d’élevage, si possible dans une mangeoire réservée à cet effet.
Alimenter les juments et les poulains conformément à leurs besoins
Pendant la gestation et après le poulinage, les besoins nutritionnels de la jument augmentent, tout comme ceux du poulain nouveau-né. Pour les couvrir, il est indispensable d’utiliser un aliment complémentaire concentré. Dès le 8 e mois de gestation, le fœtus se développe beaucoup dans l’utérus ; il a besoin d’apports nutritionnels appropriés. Mais comme il prend de plus en plus de place, la capacité d’ingestion de la jument diminue. La distribution d’un aliment complémentaire concentré s’impose. Avec Hypona Elevage, tous les précieux nutriments sont réunis dans un seul aliment complémentaire. Le fœtus peut ainsi se développer de manière optimale, la jument tire pleinement parti de son potentiel de production laitière et le poulain au sevrage continue de se développer harmonieusement. Par ailleurs, des levures vivantes stabilisent le microbiote intestinal de la jument et du poulain.
Produits au lait de jument
Le lait du domaine de Stockhornhof est lyophilisé en laboratoire. Ce processus sert à conserver le lait en retirant l’eau qu’il contient à une température de moins 40 degrés. La poudre ainsi obtenue se conserve longtemps à température ambiante. La poudre de lait est ensuite utilisée pour produire des capsules, qui sont principalement vendues via le magasin en ligne.
Sur le domaine des Kuster, la majeure partie du lait est congelée et vendue à Karoka Wellness. Les Kuster vendent toutefois aussi du lait frais en vente directe. Leur clientèle se compose de personnes qui ne supportent pas le lait de vache ou qui sont atteintes d’un cancer.