Piétin
Si les moutons montrent des signes de piétin déjà lors de la désalpe ou que cette maladie a été observée à l’alpage, des mesures doivent être prises dès l’arrivée dans l’exploitation de base. Ces animaux doivent rester séparés des autres moutons jusqu’à ce qu’un prélèvement par écouvillon prouve que l’infection est bien terminée.
Même en l’absence de symptômes du piétin, il est recommandé d’isoler les moutons à leur retour de l’alpage. Une utilisation unique du pédiluve au début de la quarantaine permet de tuer les pathogènes du piétin qui pourraient être présents sur les onglons, par exemple après un transport dans un véhicule qui n’aurait pas été correctement nettoyé et désinfecté. Les animaux sont ensuite contrôlés au plus tôt dix jours après le traitement par pédiluve au moyen d’un prélèvement par écouvillon ; en cas de résultat négatif, ceux-ci peuvent alors être réintégrés au reste du troupeau sain.
Parasites internes
En raison des grandes surfaces à disposition ainsi que des conditions défavorables au développement des vers intestinaux, l’estivage a généralement un effet positif sur la verminose chez les chèvres et les moutons. Cependant, si les animaux sont gardés dans des espaces plus restreints (enclos de nuit), par exemple en raison de la présence de grands prédateurs, le risque d’attraper des vers augmente sur cette surface. Les animaux peuvent alors être infectés par des vers résistants aux vermifuges. Pour éviter qu’une résistance de ce type ne se répande dans l’exploitation de base, les animaux devraient être vermifugés si nécessaire durant la quarantaine. Un prélèvement des fèces devrait ensuite être effectué afin de vérifier l’efficacité de la vermifugation.
Gale
Bien qu’il soit usuel de traiter les animaux contre la gale avant de les estiver, il vaut la peine d’observer les animaux au retour de l’alpage afin de déceler d’éventuels symptômes de cette affection pendant la quarantaine. En cas de doutes, le vétérinaire peut diagnostiquer la maladie (présence d’acariens de la gale) au moyen d’une biopsie cutanée (échantillon de tissu cutané altéré).
Abcès
Si des abcès sont observés durant la quarantaine, il convient d’en déterminer la cause précise. Eliminer un animal atteint de pseudotuberculose lors de la quarantaine permet par exemple d’éviter la propagation de l’agent pathogène.
Ecthyma contagieux
Les symptômes typiques de cette maladie sont facilement reconnaissables. Pour cette pathologie, il est également recommandé de réintégrer les animaux atteints au troupeau uniquement après guérison. L’application locale de préparation à base d’iode peut accélérer le processus de guérison.
Kératoconjonctivite infectieuse (cécité du chamois)
Les moutons et les chèvres contractent souvent cette maladie au début de l’estivage, si bien qu’au moment de la désalpe, les symptômes oculaires ont déjà disparu. Cependant, ces animaux peuvent encore être contagieux. L’élimination totale des agents pathogènes étant quasi impossible, il convient donc de bien observer les autres animaux après la réintégration dans le troupeau afin de déceler d’éventuelles inflammations oculaires et de les traiter le plus vite possible.