Le journal de traitement électronique et le suivi régulier assuré par un vétérinaire sont des piliers du programme santé des porcs Plus. Tous les soins et les médicaments utilisés sont enregistrés dans le journal de traitement. Les données électroniques permettent de réaliser des analyses détaillées sur les maladies, les causes d’élimination et l’utilisation des antibiotiques. Ces analyses permettent de se faire un bon aperçu de la santé animale sur l’exploitation. Lors des séances de conseil, des objectifs spécifiques concernant la consommation d’antibiotiques sont définis pour chaque exploitation et les mesures d’amélioration à prendre dans le domaine de la gestion des animaux sont présentées.
Participer dès maintenant
Tous les participants au programme reçoivent une prime d’un franc par porcelet ou par porc de boucherie commercialisé. Le fonds servant à verser cette prime est alimenté par les acheteurs. Ces derniers désirent par conséquent que les exploitations participent au programme et bénéficient de la prime évoquée plus haut. Anicom souhaite qu’un maximum d’exploitations participe au programme santé des porcs Plus d’ici la fin 2019. A partir du mois d’avril 2021, les acheteurs exigeront probablement que leurs producteurs participent à un programme de santé Plus. Il est par conséquent judicieux de s’inscrire dès maintenant à un tel programme. Le versement des primes est garanti jusqu’au 31 mars 2021.
Exigences pour toucher une prime
Pour bénéficier de la prime, les producteurs doivent enregistrer précisément les traitements et les maladies dans le journal des traitements électronique. La saisie doit être effectuée au plus tard dans les sept jours suivant le traitement. Les traitements peuvent être enregistrés directement à la porcherie à l’aide d’une application fournie par Suisag. Les données nécessaires pour le journal de traitement électronique peuvent aussi être enregistrées sur ordinateur. En plus de cela, les exploitations d’élevage doivent transmettre leurs résultats de performance une fois par trimestre. Les exploitations qui participent à un programme d’élevage le font à l’aide du planificateur pour truies. Les autres peuvent enregistrer ces données au sein de l’outil en ligne « Reprojournal ».
Actuellement, environ un tiers des exploitations porcines participent au programme santé des porcs Plus. Les producteurs intéressés peuvent s’inscrire à tout moment à ce programme. Anicom se tient volontiers à disposition pour répondre aux questions des producteurs et les encourage à participer.
Interview Programme santé SuisSano
Quels sont les avantages du programme de santé des porcs Plus ?
« Les traitements sont toujours enregistrés et à jour. En effet, les traitements peuvent être enregistrés directement à la porcherie, sur une tablette. Je suis ainsi toujours prêt pour les contrôles et je n’ai pas à craindre que les traitements ne soient pas inscrits correctement. Les conseillers du SSP m’ont par ailleurs recommandé de revoir et de modifier certains processus, ce qui a un impact positif sur l’utilisation d’antibiotiques. En plus de cela, je perçois, sans travail supplémentaire, un franc par porcelet d’engraissement vendu. »
« On est mieux informé sur la consommation de médicaments. A cela s’ajoute la comparaison avec les autres exploitations. Il est très intéressant de savoir pour quelles maladies on utilise plus de médicaments que ses collègues. Les problèmes sont plus faciles à identifier. Ils peuvent être évoqués lors de la visite annuelle effectuée par le vétérinaire du Service sanitaire porcin ( SSP ) et être résolus de manière efficace. J’apprécie par ailleurs beaucoup le fait de pouvoir faire analyser des animaux. L’analyse d’un porcelet rachitique a par exemple démontré qu’il était infecté par des circovirus. Depuis, nous vaccinons à nouveau nos porcelets contre les circovirus. Si je ne participais pas au programme, je n’aurais sans doute pas fait cette analyse. Les primes versées chaque trimestre sont un autre élément positif. »
Quels sont les défis à surmonter dans le cadre de ce programme ?
« Il faut du temps pour établir le journal de traitement électronique. Ce programme est ensuite très simple à utiliser et ne représente pas une charge de travail supplémentaire. Il permet de disposer d’une excellente vue d’ensemble sur les stocks de médicaments et c’est beaucoup plus simple que de tout noter à la main. »
« L’installation du journal de traitement électronique prend du temps. J’ai été secondé efficacement par le SSP lorsque j’ai commencé à utiliser le journal et j’ai pu introduire mes favoris. Les enregistrements que je saisis chaque semaine dans mon ordinateur se font rapidement et me prennent environ une demi-heure par semaine. Dans l’engraissement, ce programme est très simple à utiliser car nous n’effectuons pas de traitements de routine. D’ailleurs, auparavant, je devais de toute façon aussi inscrire les départs d’animaux ou les porcs traités. »