Le nombre de participant·es à UFA Herd Support (UHS) a franchi pour la première fois le seuil des 400 exploitations. Désormais, l'analyse UHS regroupe les données de plus de 16 000 vaches. Bien qu’il y ait toujours moins d’exploitations laitières, elles sont toujours plus nombreuses à participer à cette analyse. Cela confirme que UFA Herd Support est beaucoup plus qu’une simple analyse: elle montre le potentiel d’amélioration et aide les exploitations innovantes à progresser.
Des performances constantes
La moyenne d’étable a baissé pour la première fois de quelques kilos. En atteignant 9828 kg, elle n’en reste pas moins à un niveau élevé. La moyenne d’étable selon ECM (energy corrected milk, lait corrigé selon l’énergie) atteint par contre 10 158 kg, ce qui est légèrement supérieur à l’année précédente. Cela s’explique par des teneurs du lait plus élevées en protéine et, surtout, en matière grasse. Avec une moyenne de 3,39 % de protéine et 4,14 % de matière grasse, les teneurs du lait sont élevées pour de tels niveaux de production laitière. En analysant les chiffres de plus près, on s’aperçoit que les performances laitières sont nettement inférieures à celles des mêmes mois de l’année précédente, surtout en novembre et en décembre, alors que les teneurs en matière grasse et en protéine sont bien supérieures. Cette évolution confirme les affirmations des éleveurs·euses au sujet de la situation actuelle. Les performances laitières obtenues dans le cadre de l’affouragement d’hiver sont parfois, surtout dans les exploitations d’ensilage, nettement inférieures à la moyenne d’exploitation habituelle. Les teneurs du lait et en particulier les teneurs en matière grasse, sont nettement supérieures. La qualité des fourrages de base produits au cours du printemps froid et de l’été humide qui ont prévalu en 2021 a donc laissé des traces dans les exploitations laitières.
Production légèrement inférieure
La quantité de lait produite à partir du fourrage de base a atteint environ 6861 kg et a légèrement baissé par rapport à l’année précédente. La part d’aliment complémentaire (en kg de MS) s’élève à 3,6 kg par animal et par jour, ce qui équivaut à 4,1 kg de matière fraîche (MF). Ce chiffre inclut à la fois l’aliment composé et l’aliment de performance distribué individuellement à chaque animal. Pour produire un kilo de lait, les exploitations UHS utilisent en moyenne 119 g d’aliment complémentaire. Malgré des niveaux de production très élevés, les exploitations UHS utilisent très peu d’aliment complémentaire. Dans les pays qui nous entourent, ce chiffre est au moins deux fois plus élevé, malgré des performances laitières inférieures. Cela prouve que les éleveurs·euses suisses produisent un fourrage de base d’excellente qualité et qu’ils optimisent l’affouragement complémentaire. UFA W-FOS y contribue largement. Selon la loi du minimum, le fourrage de base est compensé avec des aliments de manière à être efficacement mis en valeur par la vache et à éviter des pertes superflues. Cela permet de réduire les coûts. Cet approvisionnement ciblé est par ailleurs essentiel pour disposer de vaches en bonne santé.
Une bonne santé de la mamelle
Il est réjouissant de constater que les numérations cellulaires se sont améliorées en 2021, malgré des performances élevées. Le pourcentage de vaches affichant des numérations cellulaires inférieures à 100 000 cellules / ml a augmenté et atteint 62 %. Le pourcentage de vaches dont le lait dépassait les 350 000 cellules / ml a légèrement baissé par rapport à l’année précédente.
Optimisation individuelle
Les analyses individuelles d’exploitation sont un outil de base pour optimiser l’affouragement. Des objectifs individuels peuvent être définis avec les spécialistes en bétail laitier.
Que faut-il améliorer cette année : l’âge au premier vêlage, la santé de la mamelle ou l’intervalle entre les vêlages ? Une comparaison avec des exploitations similaires indique généralement assez rapidement les potentiels d’optimisation. Il est important que ce processus soit lancé par le chef d’exploitation en collaboration avec le spécialiste en bétail laitier, pour définir l’éventail des possibilités tout en tenant compte des spécificités liées à l’exploitation. Conformément à la devise « Réussir ensemble ».