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Production végétale

Recommandations de culture pour 2020

Pour la première fois, plus de 7000 exploitations travaillent en Suisse selon les directives de Bio Suisse. Il y a toujours de bons débouchés pour les céréales et les légumineuses, mais il faudra s’adapter encore mieux aux cultures dotées de potentiel. Les besoins en soja fourrager vont considérablement augmenter.

Les surfaces de culture du soja fourrager bio vont à l’avenir nettement augmenter

Les surfaces de culture du soja fourrager bio vont à l’avenir nettement augmenter.

(fotolia.com)

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Product Manager Bio fenaco GOF

Le 1 er janvier 2019, 370 exploitations agricoles suisses ont commencé la reconversion bio de deux ans. L’agriculture bio représente 15,4 % de la surface agricole utile, et en plaine, la part atteint même 10 %. Malgré cette tendance qui se maintient, il n’a pas fallu jusqu’ici déclasser de céréales de reconversion pour les écouler sur le marché conventionnel. Le marché continue de se développer, mais la demande ne suit pas l’augmentation de la production indigène pour tous les produits, ce qui exerce une pression sur les prix et entraîne un risque de surproduction.

Récolte de qualité en 2018

La sécheresse de l’été 2018 restera gravée dans les mémoires. Bien que les rendements céréaliers par hectare aient été légèrement inférieurs à ceux de l’année record 2017, le blé panifiable a au moins convaincu par des qualités sensationnelles. On a mesuré des moyennes de presque 13,5 % de protéine et d’environ 81 kg / hl. Les récoltes ont été décevantes pour le colza, le soja, et dans de nombreuses régions aussi pour le maïs grain, qui a rarement été livré si tôt et si sec aux centres collecteurs. En 2018 / 19, la part indigène de céréales fourragères est légèrement inférieure en glissement annuel, mais atteint quand même 68,6 % ( contre 78,4 % l’année précédente ). Ce chiffre est lié aux volumes de récoltes inférieurs et à la hausse de 6 % de la production d’aliments composés bio.

Commercialisation 2018 / 19

fenaco paie en moyenne aux centres collecteurs Maxi 107.50 fr./dt pour le blé panifiable bio, 96.– fr./dt pour le seigle panifiable bio, et 110.– fr./dt pour l’épeautre bio. Le projet de culture de blé panifiable « Bourgeon de reconversion » a une nouvelle fois bénéficié d’une prime de 6.– fr./dt s’ajoutant au prix indicatif du blé fourrager.

Les prix payés pour les céréales fourragères bio correspondent aux prix indicatifs de Bio Suisse.

En ce qui concerne les quantités contractuelles, les prix versés étaient de 195.– fr./dt pour le colza bio, de 144.– fr./dt pour le tournesol bio LO, de 147.– fr./dt pour le tournesol bio HO, et de 210.– fr./dt pour le soja à tofu.

Conseils en matière de céréales panifiables

Le blé panifiable reste la principale culture ; les importations complémentaires dépassent toujours la production indigène. Pour le seigle et l’épeautre, les perspectives de vente restent bonnes, mais il est recommandé de se mettre d’accord suffisamment tôt avec le centre collecteur. En général, seules les variétés de la liste bio ( voir www.bioactualites.ch )sont demandées. Le choix de la variété de blé panifiable doit tenir compte des conditions locales, mais aussi des besoins des transformateurs en variétés de haute qualité boulangère, riches en gluten. Parmi les variétés issues de sélections d’Agroscope / DSP, on peut recommander Lorenzo ( à tige assez courte et résistante ), Molinera ( précoce et barbue ) et les variétés anciennes Runal et Titlis. Bien que Nara ne figure pas sur la liste en raison de sa paille extrêmement courte, elle est disponible comme semence multipliée en bio et est aussi commercialisée comme blé panifiable bio, après accord avec le centre collecteur concerné. L’avantage de cette variété est qu’elle se prête à une culture associée à un sous-semis. Les producteurs bio qui choisissent Nara sont priés de la faire enregistrer auprès du centre collecteur. Fiorina a fait ses preuves comme blé de printemps. Dans la sélection GZPK, Wiwa demeure la principale variété, et Pizza, plus récente, est en passe de la rattraper.

Conseils en matière de céréales fourragères

La vente de céréales fourragères et de légumineuses à graines pour les exploitations en reconversion est plus difficile. Il faut s’attendre à davantage de différences de prix ou de retenues sur les produits de reconversion, en particulier pour les cultures qualifiées de produits « avec restriction de commercialisation » à la table ronde des prix.

Il convient de limiter autant que possible la part de l’orge et du triticale dans l’assolement. La demande en avoine fourragère est quasiment nulle, mais l’avoine Bourgeon avec un poids à l’hectolitre élevé ( utiliser des variétés pour flocons ) promet un meilleur prix à la production que l’avoine alimentaire. Le blé fourrager et le maïs ne sont pas encore exposés à un risque de surproduction. Concernant le blé fourrager, les deux candidats les plus prometteurs pour la liste variétale 2021 sont Bernstein et Montalto, deux variétés présentant une excellente résistance et un potentiel de rendement élevé.

Les légumineuses à graines font partie de l’assolement en bio et sont absorbées par le marché. Ces prochaines années, les besoins en soja fourrager indigène – Bourgeon et reconversion – vont nettement augmenter ( voir encadré ).Concernant les cultures associées, il est recommandé de combiner orge et pois, et éventuellement avoine et féveroles. Pour d’autres combinaisons, les producteurs doivent vérifier au préalable avec les centres collecteurs si une séparation est envisageable.

Conseils en matière d’oléagineux et de soja

Tous les oléagineux sont soumis à des contrats de production avec des centres collecteurs. Seuls certains centres Maxi reçoivent un certain volume d’attribution et passent des contrats de culture. Vu l’évolution modérée des quantités, les producteurs jusqu’ici sous contrat ont la priorité. Il n’y a toujours pas de débouchés pour les oléagineux de reconversion sur le marché alimentaire.

Pour le colza de type classique, le standard reste la variété mi-précoce Sammy, et pour le colza HOLL, la variété hybride V316OL. Pour la culture de tournesol bio, on disposera respectivement pour les types LO et HO d’une variété principale non traitée. Pour passer un contrat de culture de soja alimentaire avec l’un des six centres de collecte de soja, il faut choisir une variété alimentaire riche en protéines avec hile incolore. Les principales variétés appropriées de source indigène sont Proteix, Aveline et quelques autres.

Informations utiles sur le soja fourrager

Avec l’introduction progressive de la directive stipulant qu’à partir de 2022, le fourrage des ruminants devra provenir à 100 % de Suisse, la demande en fourrages grossiers riches en protéine, dont la luzerne, et en soja fourrager bio indigène, va fortement augmenter. Le prix indicatif pour le soja fourrager Bourgeon et de reconversion de la récolte 2019 est de 105.– fr./dt ( récolte 2018 : 100.– fr./dt ). Bio Suisse soutient en outre la culture indigène avec une contribution de 35.– fr./dt ( récolte 2018 : 20.– fr./dt ). Pour les exploitations en reconversion, confrontées à la volatilité des prix des céréales fourragères, la culture du soja fourrager serait une option pertinente. Les exploitations Bourgeon situées dans des régions appropriées devraient elles aussi envisager la culture de soja dans la rotation.

Le FiBL propose sur son site Internet un calculateur de marge brute bien utile et de nombreux conseils de culture, y compris des films sur les machines : www.bioactualites.ch  Cultures  Grandes cultures ➞ Légumineuses à graines.

Votre interlocuteur pour la Suisse romande: Raymond Christen, Tél. 058 433 64 01
De plus amples informations  sur les cultures et leur commercialisation sur www.fenaco-gof.ch ➞ Produits bio

L’équipe de Semences UFA fournit des informations sur les semences et les variétés (www.semencesufa.ch)

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