Le principal ravageur du maïs est la pyrale du maïs. Ses larves sont très voraces et percent l’intérieur de la tige de la plante et des épis. Cela peut provoquer d’importants dommages, par la verse et les trous de forage, avec parfois des pertes massives de rendement et de qualité. Les conditions climatiques favorables au Tessin permettent le développement de deux générations de pyrales du maïs par an. Afin de déterminer le début du vol et donc le début de la ponte, on a installé des pièges à phéromones et mis en place un nouveau système de suivi.
Suivi de la pyrale du maïs 2.0
Le nouveau système de suivi numérique, combinant un piège à phéromones et une caméra, a été testé à Cadenazzo et Sant’Antonio (TI). Le piège distille les effluves de la pyrale femelle, qui attirent les mâles et les fait adhérer à une plaque adhésive (photo).Un appareil installé à cet endroit prend une photo toutes les 24 heures et la transmet à un site Internet. Le système reconnaît également les pyrales capturées sur la base de paramètres, comme par exemple la couleur des ailes, et les compte automatiquement. Le vol en temps réel de la pyrale peut être obtenu quotidiennement par courrier électronique.
Vol au crépuscule
Les pyrales passent l’hiver sous forme de larves dans les chaumes de maïs. L’année suivante, elles se métamorphosent, et en mai les premiers papillons éclosent. Ceux-ci s’envolent ensuite au crépuscule dans les champs de maïs. Le début du vol correspond au début de la ponte sur les plantes. Le système de suivi numérique de la pyrale est intégré au système suisse de surveillance de la station de recherche Agroscope de Changins. Celui-ci est actif de début mai à fin septembre dans toutes les régions de Suisse infestées par la pyrale du maïs. Les données de plus de 30 pièges à phéromones et de pièges lumineux sont transmises, permettant ainsi d’enregistrer le vol de la pyrale. L’observation du vol est un critère pour déterminer la période idéale d’application des trichogrammes, facteur décisif pour réussir à contrôler le ravageur.
Lutte biologique
La pyrale du maïs est nocturne et vole au crépuscule. Pendant la journée, elle aime se cacher dans des endroits chauds et exempts de vent, comme des prairies entourées d’îlots d’arbres ou de buissons. Ce sont des endroits idéaux pour placer les pièges à phéromones. Les données transmises à Agroscope sont disponibles sur le site Agrometeo. En 2020, au plus fort du vol des deux générations de pyrales du maïs, des trichogrammes, parasites des œufs de la pyrale, ont été lâchés par des drones. En raison de la forte pression d’infestation au Tessin et des deux générations de pyrales, la stratégie de déploiement des drones pour 2021 prévoit trois lâchers avec un total de 440 000 trichogrammes par hectare.
Quand le drone doit-il voler ? Un outil de saisie simple
Les exploitants peuvent saisir les données concernant leurs parcelles directement sur le site www.bioprotect.ch/OptiDroneFR. Une autre possibilité est de faire appel à un centre Agro LANDI. Les parcelles concernées sont marquées sur une carte prédéfinie. Il est également possible d’entrer ultérieurement des informations spécifiques concernant des obstacles tels que les arbres ou la présence de lignes à haute tension. Une fois que toutes les informations ont été saisies, les données de la parcelle sont transmises directement aux pilotes de drones, formés à cet effet, en appuyant sur la touche « Envoyer les parcelles saisies ». En cas de besoin, une vidéo peut vous venir en aide, avec des instructions sur la façon de saisir les données des parcelles. Le système est actif et les données peuvent être saisies sans délai.
Informations complémentaires
Données sur la pyrale du maïs www.agrometeo.ch ➞ Grandes cultures ➞ Pyrale du maïs
Emission TV de la RSI (du 13 juillet 2020) www.rsi.ch ➞Search ➞Guerra ai parassiti via drone (en italien)