Dès la fin du repos végétatif hivernal, les spécialistes recommandent de contrôler les prairies et les pâturages. Une simple ronde d’inspection à travers les champs suffit aux agriculteurs·trices expérimentés. Pour les autres, il vaut la peine d’investir un peu plus de temps. Exploiter ses herbages durablement et avec succès requiert de bien les connaître. Malheureusement, les erreurs ont rapidement des conséquences à long terme sur le rendement et la qualité du fourrage, dont la quantité et les caractéristiques sont assurément la clé d’une production laitière ou carnée rentable. Ainsi, la gestion des prairies s’avère d’autant plus importante et doit débuter au plus tard en février et non pas lors de la première coupe.
Evaluation par échantillonnage
Le chemin vers l’objectif poursuivi n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Plus la route est longue, plus il convient de prendre de mesures. Mais comment juger de la situation qui prévaut dans les prairies et pâturages ?
La base d’une évaluation repose sur des connaissances suffisantes des plantes. Pour ce faire, il faut les acquérir, les approfondir et les parfaire en s’exerçant régulièrement. Par conséquent, mieux vaut regarder ses prairies de plus près. L’idéal serait de choisir et d’examiner une parcelle représentative de la taille d’un are.
Stratégie en 5 étapes pour évaluer une surface
Etape 1 : état des lieux
Quelles espèces poussent sur cette surface et quelle est leur prévalence ? Quelle est la part de graminées, trèfles et autres plantes herbacées ? Quelle est l’espèce caractéristique (avec la plus forte prévalence) ?
Etape 2 : évaluation
Quelle est la part de graminées fourragères, espèces de trèfles et autres plantes herbacées recherchées ? Existe-t-il des lacunes ( c.-à-d. des espaces sans végétation) et, le cas échéant, quelle est leur prévalence ? Le terrain présente-t-il des éléments feutrés ?
Etape 3 : site
Quel est le potentiel de la parcelle compte tenu du climat, des sols, de l’altitude, de la disponibilité des nutriments et de l’équilibre hydrique ? L’emplacement convient-il au ray-grass ? Quels usages sont possibles (prairie de fauche, pâturage fauché ou simple pâturage) ?
Etape 4 : détermination d’objectifs
Quel est mon objectif ? Quel est mon objectif quant à la part de graminées, trèfles et autres bonnes plantes herbacées fourragères ? Quel sera l’usage et pour quels animaux ? Quel doit être l’espèce caractéristique ? L’objectif s’adapte-t-il aux caractéristiques de l’emplacement ?
Etape 5 : réalisation de l’objectif
La part de graminées fourragères est-elle suffisante pour qu’une exploitation adéquate suffise à les favoriser ? Faut-il un sursemis ou un nouveau semis ?
L’éventuel sursemis dispose-t-il d’assez de lumière et d’un bon contact avec la terre pour prendre ou faut-il d’abord séparer les éléments feutrés avec une machine ? Quel mélange de sursemis convient à mon but ?
Comment adapter la gestion pour garder intact l’état des pâturages ou des prairies à long terme ?
Causes des espaces vides
Le seul moyen d’assurer à long terme la stabilité des rendements des prairies ou pâturages est d’adapter l’usage et la fertilisation au couvert végétal et au terrain. Si un sursemis permet de combler les lacunes, il s’agit de ne pas omettre d’en identifier les raisons. Faute de quoi, ce n’est souvent qu’une question de temps jusqu’à l’apparition de nouvelles lacunes. Voici une liste de causes possibles :
– Coupe ou machines réglées trop bas
– Traces de machines et compactage du sol
– Dommages dus au piétinement
– Déséquilibre entre fertilisation et usage
– Surexploitation
– Exploitation trop tardive
– Apport en lisier ou fumier excédentaire
– Nuisibles (p. ex. souris ou hannetons)
– Sécheresse, humidité ou froid
Effet de l’usage sur le couvert végétal
Une surexploitation diminue le nombre de graminées en touffes (p. ex ray-grass d’Italie ou dactyle), car celles-ci ne peuvent pas se propager et leurs substances de réserve pour la repousse s’épuisent plus vite. Une coupe trop basse stimule à son tour la végétation gazonnante qui se propage à l’aide de stolons. Ces deux éléments font disparaître les graminées en touffes et créent des lacunes, où des espèces de faible valeur fourragère et des adventices poussent.
Les sols saturés en fertilisants manquent tôt ou tard de graminées intensives et les herbes à longues tiges prolifèrent de manière indésirable. Par ailleurs, le passage de machines ou le pâturage en cas d’humidité excédentaire provoque des lacunes, car ces activités endommagent la couche herbeuse.
Nouveaux mélanges fourragers de Semences UFA
UFA Central Highspeed MS
Ces nouveaux mélanges conviennent aux cultures fourragères intensives avec des précipitations régulières. La combinaison de ray-grass hybride et de vulpin des prés constitue une nouveauté sur le marché. Son importante part de trèfle violet longue durée répond au besoin de production accrue de protéine exigé par la culture fourragère. Le mélange demande une gestion intensive, c’est-à-dire idéalement cinq à six coupes par an avec un apport régulier d’engrais. Les engrais de ferme conviennent particulièrement à ce mélange. Fournissant à chaque coupe un fourrage de qualité riche en structure, le mélange UFA Central HS MS est idéal pour l’ensilage.
UFA Swiss Gras Highspeed MS
Autre nouveauté : UFA Swiss Gras HS MS. Par rapport à l’original, ce mélange ne contient aucun trèfle. Idéal pour les emplacements avec beaucoup de trèfles, il peut être utilisé comme sursemis sur les terrains riches en trèfles ou comme foin pour les chevaux. De par son amplitude, ce mélange, comme l’original, s’adapte à beaucoup de contextes et usages. Il pousse également en altitude.
Notre conseil
Connaissances sur la production fourragère
– La production fourragère de A à Z sur la plateforme de connaissance de l’ADCF www.eagff.ch/fr
– Mélanges fourragers Semences UFA https://agriculture.semencesufa.ch/cultures-fourrageres