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Production végétale

Un bon fourrage de base : du champ à la crèche

Plus la teneur en éléments nutritifs du fourrage de prairie est élevée lors de la fauche, meilleures sont les conditions pour un aliment de haute qualité dans la crèche. Contrairement au vin rouge, la qualité du fourrage ne peut pas être améliorée pendant le stockage. Dans tous les cas, il convient de réduire au maximum les pertes lors du travail au champ et pendant le stockage.

Plus l’herbe est sèche, plus les pertes par émiettement sont importantes lors du passage avec la faneuse.

Plus l’herbe est sèche, plus les pertes par émiettement sont importantes lors du passage avec la faneuse.

(Simon Rothenbühler)

Publié le

PM semences agricoles / engrais verts, Semences UFA

Les principaux facteurs qui influencent la teneur en éléments nutritifs du peuplement initial sont la météo, le nombre de coupes et la composition de la prairie. S’il est impossible de changer la météo, il est possible d’influer sur la composition du mélange et le moment d’utilisation des différentes coupes. Proposant divers mélanges fourragers adaptés aux besoins individuels, Semences UFA évalue et compare régulièrement ces produits dans le cadre d’essais pratiques. Généralement, plus la part de trèfle du mélange est grande, plus la teneur en protéines est élevée. Les graminées jouent cependant un rôle décisif pour obtenir un rendement élevé. Une part d’environ 30 % de trèfle a fait ses preuves dans les mélanges trèfle-graminées. Dans de nombreux cas, la première coupe présente les teneurs en énergie les plus élevées. Par rapport à la première utilisation, la teneur moyenne en ENL (énergie nette lactation) des mélanges est inférieure d’environ 10 % dans les utilisations mentionnées ci-après. De ce fait, l’herbe de printemps a tendance à avoir une teneur en éléments nutritifs équilibrée et l’herbe d’automne, une teneur en protéines plus élevée.

Minimiser les pertes

Même avec le meilleur peuplement initial, les pertes liées à la conservation du fourrage ne peuvent entièrement être évitées. Il s’agit donc de minimiser ces dernières. Variant selon les conditions en présence, ces pertes peuvent être subdivisées en pertes au champ et pertes de stockage.

Parmi les pertes au champ figurent les éléments listés ci-après.

– Pertes par respiration : tant qu’une plante n’est pas suffisamment sèche (environ 60 % de MS), elle continue à respirer. Un certain niveau de pertes par respiration ne peut être évité. Les pertes par respiration sont de l’ordre de 3 - 10 %.

– Pertes par respiration : lorsque le fourrage est manipulé, des parties de plantes se cassent. Trop petites pour être moissonnées, elles restent sur les champs. Plus le fourrage est sec, plus il est difficile à travailler et plus les pertes par brisures sont importantes. En raison de leurs feuilles fines et riches en éléments nutritifs, le trèfle, la luzerne et de nombreuses plantes herbacées sont particulièrement sensibles aux pertes par émiettement.

– Pertes par lessivage : si le fourrage est exposé à la pluie, les substances très solubles sont lessivées. Le sucre ainsi perdu manque ultérieurement pour le processus d’ensilage. L’appétibilité du fourrage baisse et le risque de moisissures augmente.

Parmi les pertes de stockage figurent les éléments listés ci-après.

– Pertes par fermentation : un ensilage n’est stable que lorsque le pH est suffisamment bas. Jusqu’à ce que cet état soit atteint, des pertes par fermentation se produisent en raison de l’activité métabolique des bactéries. Plus il y a de sucre disponible dans l’ensilage, plus ce processus est rapide. Si le fourrage sec stocké n’a pas suffisamment séché, les bactéries et les moisissures restent actives. Un fourrage moisi ou qui a chauffé entraîne des pertes importantes d’éléments nutritifs.

– Pertes par écoulement du jus d’ensilage : si l’ensilage est trop humide, des effluents s’écoulent du silo ou des balles, et les éléments nutritifs dissouts qu’ils contiennent sont ainsi perdus. A partir d’une teneur en MS de 30 %, les pertes liées à l’écoulement du jus de fermentation issu de l’ensilage en balles sont rares.

– Pertes par postfermentation : lors du désilage et de l’affouragement, le fourrage reçoit à nouveau de l’oxygène. Si ce contact avec l’air est assez long, les levures redeviennent actives et le fourrage s’échauffe. Créant de grandes pertes d’énergie et péjorant l’appétibilité du fourrage, cet échauffement ultérieur est fortement accru par le mauvais tassement du fourrage et des désilages trop faibles.

Aux pertes précitées s’ajoutent les pertes d’affouragement sous la forme de refus de crèche. Selon l’appétibilité du fourrage, elles sont plus ou moins élevées. Lorsque la quantité de refus de crèche acceptés est moindre, le niveau d’ingestion est souvent faible lui aussi.

Selon la situation, les pertes observées se situent entre 10 % et 30 %. Tout système de conservation peut présenter des pertes faibles ou élevées, sachant que les différences d’une exploitation à l’autre ainsi que d’une coupe à l’autre au sein de la même exploitation sont parfois très grandes. Il s’agit quoi qu’il en soit d’éviter les pertes élevées, car celles-ci sont coûteuses. 

Miser sur des mesures éprouvées

En tenant systématiquement compte des points listés ci-après, les pertes associées à la conservation du fourrage devraient appartenir au passé.

Ensilage 

– Avoir un matériel de départ de première qualité (peuplement équilibré sans espaces vides, moment optimal d’utilisation) 
– Maintenir le fourrage propre 
– Faner le fourrage jusqu’à obtention de 35 
- 45 % de MS 
– Hacher l’ensilage 
– Ensiler rapidement et bien tasser l’ensilage 
– Utiliser le cas échéant des conservateurs d’ensilage en cas de conditions d’ensilage défavorables mais aussi pour améliorer la qualité 
– Fermer hermétiquement l’ensilage 
– Veiller à un désilage suffisant

Fourrage sec

– Avoir un matériel de départ de première qualité (peuplement équilibré sans espaces vides, moment optimal d’utilisation) 
– Maintenir le fourrage propre 
– Travailler le fourrage aussi peu que possible et autant que nécessaire 
– Ensiler un fourrage sec ayant suffisamment séché 
– Stocker correctement le fourrage sec 
– Vérifier régulièrement la température et l’humidité des tas de foin ou des balles pendant les premières semaines

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