Une qualité fantastique
Après un mois de janvier glacial, succèdent des mois de février et mars particulièrement doux. Le débourrement de la vigne est avancé de 10 à 15 jours. Un premier épisode de gel sévit durant les nuits du 19 au 21 avril. En fonction des régions ou de la topographie, les dégâts sont considérables. Le 29 avril, le gel frappe une seconde fois. Ces deux épisodes vont ravager à des degrés divers des surfaces conséquentes, pour lesquelles les effets finaux ont été confirmés à la vendange.
Une saison difficile
Mise à part ces gels printaniers, la saison a été sensiblement plus chaude que la norme. Les pluies nombreuses du mois de mai ont imposé aux vignerons une cadence de traitements soutenue. Malgré ces conditions favorables, la pression des maladies est restée sous contrôle. Par la suite, le vignoble a subi par endroit des épisodes de grêle et finalement parfois encore de la sécheresse plus ou moins marquée.
Heureusement, la drosophile (Drosophila suzukii), s’est montrée globalement très discrète. Les vignerons connaissent désormais bien leurs parcelles les plus sensibles. Ponctuellement, une lutte a été réalisée avec succès lorsque cela s’est avéré nécessaire.
Vendange et qualité
Les aléas climatiques de cette année ont eu un impact important sur la vendange. En fonction des régions et des dommages subis, des baisses très variables de la récolte ont été prises en compte. Fréquemment, une réduction de l’ordre de 20 à 40 % voire plus localement a été constatée.
Du point de vue qualitatif, le millésime pourrait bien atteindre des sommets. En effet, l’année a été chaude et précoce. Associée à une vendange moins généreuse, la qualité obtenue est largement supérieure à la moyenne.
Auteur
Aurèle Jobin, fenaco Protection des plantes, 1510 Moudon