Protection des plantes
Le plan d’action visant à la réduction des risques et à l’utilisation durable des produits phytosanitaires a été adopté en septembre 2017 par le Conseil fédéral. Des modifications concernant l’homologation ainsi que la manipulation et l’utilisation de ces substances seront déjà appliquées en 2018.
Adapter le dosage à la surface foliaire
Dès 2018, les autorisations pour les produits phytosanitaires (PPh) utilisés dans les cultures verticales (fruits, petits fruits et vigne) seront assorties de l’obligation d’adapter la quantité de bouillie à la surface foliaire à protéger. Selon des essais d’Agroscope, cette méthode permet d’économiser plus de 20 % de bouillie. Ce procédé nécessitant un important savoir-faire, la formation et le conseil seront aussi davantage encouragés dans ce domaine.
Réduction des apports provenant de la ferme
Si les pulvérisateurs ne peuvent pas être nettoyés au champ ou que les eaux usées contenant des PPh ne peuvent pas être évacuées dans la fosse à purin, ces effluents doivent être collectés et traités. Dès 2018, des systèmes de traitement des effluents phytosanitaires sur la ferme, tels que le procédé Osmofilm ou Biobed, seront favorisés dans le cadre de projets ou au moyen de crédits d’investissement sans intérêts.
Réduction du ruissellement
De nouvelles prescriptions d’utilisation figureront dans l’homologation des nouveaux PPh, afin de diminuer le ruissellement de ces substances dans les eaux superficielles. Parmi les mesures possibles figurent l’enherbement des voies de passage et entre les rangs, le travail de conservation du sol et les bordures tampon d’une largeur supérieure à 6 m.
Utilisation non professionnelle
Les utilisateurs non professionnels de PPh pourront à l’avenir acquérir uniquement des produits autorisés pour une telle utilisation. Une liste de ces produits sera publiée dès 2018. L’accès aux PPh destinés à un usage professionnel sera limité aux utilisateurs titulaires d’un permis.
Contributions à l’efficience des ressources
Avec la nouvelle ordonnance sur les paiements directs, des contributions à l’efficience des ressources seront accordées pour la réduction de l’utilisation de PPh en viticulture, en arboriculture et dans les cultures de betteraves sucrières (plus d’informations à la page 17).
Auteur
Verena Säle, UFA-Revue, 8401 Winterthur Winterthour