Exigeant une part particulièrement élevée de sorties et de pâturage, le nouveau programme de bien-être animal « mise au pâturage » est souvent décrit comme un cadeau pour les exploitations gardant des vaches allaitantes. Les contributions à la mise au pâturage (CMAP) par UGB étant 80 % plus élevées que celle du programme SRPA, de nombreuses exploitations laitières avec une part de pâturage relativement importante ont rejoint le nouveau programme. Si elles n’arrivent plus à respecter les exigences de ce dernier en cas de situation critique en matière d’alimentation, elles remplissent aisément les conditions du programme SRPA.
Dominique Giacomini, OFAG« L’ordonnance sur les paiements directs (OPD) ne prévoit pas de changement de programme pendant l’année. »
Cependant, utiliser ce dernier comme filet de sécurité présente un inconvénient : « L’ordonnance sur les paiements directs (OPD) ne prévoit pas de changement de programme pendant l’année qui suit la demande de paiements directs », explique Dominique Giacomini, experte en bien-être animal – les règles de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) en la matière sont claires. Pour la CMAP comme pour d’autres contributions, des points de pénalité sont appliqués et additionnés lorsque les exigences ne sont pas remplies, réduisant d’autant, voire supprimant totalement la contribution concernée.
Rien n’est cependant perdu pour les exploitations qui n’ont pas pu commencer le pâturage au printemps. L’OPD prévoit en effet des dérogations : lorsque l’état de la végétation n’a pas permis de faire pâturer le bétail à partir du 1 er mai (annexe 6, let. B, ch. 2.5, let. b) ou, en automne, en cas de fortes précipitations (annexe 6, let. B, ch. 2.5, let. a).