Certains fruits d’été ont particulièrement souffert de la météo. Les récoltes de pruneaux ne correspondent qu’à 40 % de la moyenne sur cinq ans, celles d’abricots à seulement 35 %. Les baies s’en sont mieux sorties, entre autres parce qu’une grande partie d’entre elles sont cultivées sous tunnel.
Pratiquement pas de poires à cidre
Pour les pommes, le bilan diffère suivant les variétés, mais les récoltes de pommes à cidre ont été extrêmement faibles. En ce qui concerne les poires à cidre, il faut remonter à 1993 pour retrouver une récolte aussi faible.
Des gelées nocturnes, des intempéries accompagnées d’inondations et de la grêle ont aussi affecté les récoltes de légumes. Aucune importation de salades n’est normalement nécessaire en été, mais cette année, environ la moitié de la marchandise a temporairement fait défaut en juillet et en août. La situation s’est un peu améliorée en automne. La branche restera touchée par cette situation jusqu’à l’an prochain étant donné que les légumes de garde n’ont pas été épargnés non plus.
Moins de pression de maladies dans les cultures de betteraves
Du côté des pommes de terre, on estime que la récolte est d’environ 30 % inférieure à la moyenne sur cinq ans pour la marchandise conventionnelle et d’environ 50 % pour la marchandise bio. La qualité est toutefois satisfaisante. Les sucreries n’ont pas fonctionné à pleine capacité car les récoltes de betterave ont été relativement faibles, mais tout de même meilleures que redouté. En outre, la pression des maladies a été inférieure aux autres années dans les cultures de betteraves.
La récolte de céréales panifiables est inférieure d’environ 30 % à celle de l’an passé et celle de colza ne permet pas de satisfaire la demande en marchandise suisse.
Dans les vignobles, la situation diffère d’un canton à l’autre. Alors que la récolte s’élève à la moitié d’une année normale en Valais, elle n’est que légèrement inférieure à la moyenne dans les Grisons. La qualité des vins devrait toutefois être très bonne.
La forêt a quant à elle apprécié les abondantes précipitations qui lui ont permis de se remettre enfin un peu des dernières années sèches.
Une récolte de miel historiquement basse
Des pertes ont aussi été enregistrées parmi les produits animaux. La récolte de miel de printemps est ainsi pratiquement complètement tombée à l’eau, et celle de miel d’été n’a pas pu compenser. Peu d’apiculteurs et d’apicultrices se souviennent d’avoir vécu une récolte aussi faible.
La production de porcs a augmenté au cours du deuxième semestre. Les prix se situent au même niveau qu’il y a 50 ans. Les éleveurs et éleveuses de porcs peuvent toutefois aborder les prochaines années avec confiance compte tenu de leur organisation et de la qualité de leurs produits.
La production d’œufs s’est maintenue à un niveau élevé cette année. La demande a connu un rebond à l’approche des diverses Fêtes, mais les stocks étaient encore bien remplis en novembre.
La demande en viande de volaille suisse ne faiblit pas, bien au contraire. La production a encore augmenté cette année.
2021 a été une année globalement positive pour l’économie laitière suisse. Les volumes de lait affichent une légère tendance à la baisse en fin d’année, mais la demande est bonne. Tandis que les produits laitiers ont perdu un peu de terrain en 2021, la production de fromage a pu être légèrement augmentée. Il s’agira de poursuivre sur cette lancée en 2022 et de maintenir cette situation favorable du marché.
Auteurs: Renate Hodel und Jonas Ingold, LID