Bien que son titre de champion suisse date de neuf ans, Stefan Habegger se rappelle très bien de l’émotion qu’il a éprouvée quand il était debout sur la première marche du podium lors des SwissSkills. « Le jury a cité la liste des gagnants en commençant par la dernière place et j’ai d’abord cru qu’on m’avait oublié. Quand j’ai compris que j’avais gagné, je n’en revenais pas. C’était un sentiment extraordinaire d’être sur le podium. »
Aujourd’hui encore, Stefan repense avec plaisir aux SwissSkills, c’était une expérience unique. Peut-être sa victoire était-elle due à son calme, il n’a pas été nerveux du tout. « Je n’avais rien à perdre. Le résultat n’avait aucune influence sur la fin de mon apprentissage, j’avais déjà réussi l’examen final. Comme j’étais déjà un peu plus âgé, j’étais peut-être plus serein. »
Après les SwissSkills une nouvelle aventure attendait Stefan: la participation aux EuroSkills 2012. Ce fut également une super expérience. Celui qui a l’occasion de participer aux SwissSkills doit absolument tenter sa chance, conseille Stefan: « Si tu reçois une invitation, n’hésite pas à participer. On ne peut que gagner en participant. Les SwissSkills sont pour ainsi dire la cerise sur le gâteau après la fin de l’apprentissage. »
Les SwissSkills pour booster la carrière
Pour Stefan la victoire a représenté un tremplin pour sa carrière. « Avec les bons de formation j’ai financé ma formation continue. C’était très précieux. De plus, la victoire m’a fait connaître dans la branche. Je dois mon poste actuel d’enseignant au sein de l’Association faîtière, entre autres, aussi à ma victoire lors des SwissSkills. »
Le parcours de Stefan Habegger a été hors du commun. Il a d’abord passé sa maturité en physique et mathématique, car il voulait faire des études. « Durant les jours des portes ouvertes, j’ai visité plusieurs universités et hautes écoles techniques, mais elles ne m’ont pas du tout convaincu. Tout m’a semblé trop abstrait et théorique. » C’est pourquoi Stefan a effectué un test dans un centre d’orientation professionnelle, qui a révélé qu’une profession mécanique serait adaptée à son profil. « Je voulais travailler avec mes mains. Après deux stages de mécanicien en machines agricoles, j’étais sûr de ce que je voulais faire. »
Après son apprentissage, Stefan a entrepris d’abord une formation continue de technodiagnosticien, puis il a encore effectué la formation pour la maîtrise. Aujourd’hui, il travaille comme enseignant spécialisé au Centre de formation d’Aarberg et est ravi de transmettre son savoir aux futurs professionnels. En outre, il continue à se former régulièrement, car en tant qu’enseignant spécialisé certaines formations pédagogiques sont obligatoires.
Source: Agrotec Suisse