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Production animale

Sucre à effet rapide et avoine qui excite…

Chez les chevaux, des aliments qui ont fait leurs preuves telles la mélasse et l’avoine ont souvent mauvaise réputation. Sont-ils vraiment aussi néfastes qu’on le dit et dans quels cas de figure faut-il privilégier une ration exempte de mélasse et d’avoine ?

Avec une bonne alimentation, les chevaux sont en bonne santé

Avec une bonne alimentation, les chevaux sont en bonne santé. 

(zvg)

Publié le

Actualisé le

Responsable du ressort Recherche et Essais chez UFA SA

Spécialiste HYPONA, UFA AG

La mélasse de betteraves est un sous-produit de la production sucrière suisse. La mélasse résulte de la cristallisation du sucre issu du jus de betterave concentré. Outre du sucre, ce liquide sirupeux contient des minéraux et des oligo-éléments importants. Sa teneur en potassium et en sodium contribue efficacement au bilan hydrique corporel.

La mélasse réduit les problèmes de toux

Sa consistance et le mélange de sucre et de minéraux rendent la mélasse appétible. En cas d’ingestion réduite, lorsqu’il fait chaud ou durant les phases où les besoins sont élevés (allaitement, concours), l’appétibilité de la ration peut être améliorée en y ajoutant de la mélasse. Cette dernière présente en outre l’avantage de lier les particules fines. Ajouter de la mélasse aux fourrages grossiers contribue donc à réduire les problèmes de toux. Les chevaux sensibles à la poussière devraient recevoir des granulés plutôt que des composants non traités ou floconnés.

Le glucose, un fournisseur d’énergie

La mélasse se compose à hauteur de 50 % de sucre, principalement des molécules de sucre à chaîne courte constituées de glucose, de fructose et de galactose. Dans le métabolisme, elles sont utilisées en tant que source d’énergie rapidement disponible. Il s’ensuit une augmentation du taux de sucre dans le sang, suivie de la sécrétion d’insuline, une hormone servant à véhiculer le glucose du sang dans les cellules, où l’énergie est utilisée. Le glucose excédentaire est stocké dans le foie et les cellules musculaires et libéré à nouveau en cas de besoin. Le glucose est toutefois également transféré dans les cellules adipeuses. Lorsque l’apport de glucose est supérieur à sa dégradation via l’activité musculaire, le taux de glucose dans le sang atteint un niveau élevé et la sécrétion d’insuline ne permet plus de le stabiliser.

Il peut s’ensuivre une résistance à l’insuline, une maladie comparable au diabète chez l’être humain.

D’autres maladies hormonales tels le syndrome métabolique équin (SME) ou le syndrome de Cushing se traduisent également par un dérèglement du métabolisme des glucides. Chez les chevaux affectés par ce genre de troubles, il faut renoncer à utiliser de la mélasse.

Alimentation traditionnelle à base d’avoine

En Europe, l’avoine est la céréale traditionnellement utilisée dans l’alimentation des chevaux. En comparaison avec d’autres céréales, l’avoine présente de nombreux avantages. Sa teneur élevée en balles et la taille de ses grains font que les chevaux la mâchent bien et la rendent très digeste, même lorsqu’elle n’a pas été transformée. L’avoine contient aussi une proportion relativement élevée d’acides gras insaturés et de mucilages ayant un effet bénéfique pour le métabolisme. Les éleveurs qui distribuent de l’avoine à leurs chevaux devraient par contre compléter la ration avec un aliment minéral vitaminé riche en calcium, afin d’équilibrer correctement la ration.

Hypona Optimal-Zero

Hypona Optimal-Zero est un produit répondant aux critères évoqués dans le présent article. A la place de la mélasse, le nouvel Hypona Optimal-Zero contient de l’huile végétale conférant de précieuses substances à cet aliment combi, sans surcharger le métabolisme pour autant. Dans cet aliment, l’absence d’avoine se solde par une dégradation plus lente et plus continue de l’énergie, qui est disponible de façon régulière pour le cheval, en vue d’un niveau de performance optimal. Les chevaux apprécient beaucoup cet aliment complémentaire appétible au goût de pomme. Hypona Optimal-Zero convient par conséquent parfaitement aux chevaux de sport, mais aussi aux chevaux de loisir.

Quand l’avoine excite

L’avoine n’a malgré tout pas toujours une bonne image. L’avoine a un « effet excitant » sur certains chevaux. Jusqu’à maintenant, il n’a pourtant pas été possible de prouver que certaines substances agissent sur le tempérament et les performances des chevaux. Une des causes éventuelles pour laquelle certains chevaux sur-réagissent à l’avoine réside vraisemblablement dans la bonne digestibilité de l’énergie. La majeure partie de l’énergie contenue dans les grains d’avoine est disponible sous forme d’amidon. Dans l’avoine, l’amidon se compose de particules d’amidon de taille moyenne. C’est pourquoi près de 80 % de l’amidon d’avoine ingéré est absorbé sous forme de glucose. L’amidon contenu dans l’avoine est donc disponible très peu de temps après avoir été ingéré par le cheval. Dans le maïs, les particules d’amidon sont plutôt grandes et solidement liées entre elles. A cause de cela, seuls 30 % de l’amidon sont absorbés sous forme de glucose dans le petit intestin. L’amidon restant parvient dans le grand intestin dont il approvisionne la flore en énergie. Les acides aminés à chaînes courtes qui se forment sont absorbés à travers les parois de l’intestin. L’utilisation de maïs se traduit par une augmentation moindre du taux de sucre dans le sang. Suite à cela, l’énergie reste plus longtemps à la disposition du métabolisme. La digestibilité ne diffère pas selon que l’amidon provient de l’avoine ou du maïs. En fait, c’est la vitesse à laquelle l’amidon est disponible pour le cheval qui diffère. L’avoine peut par conséquent très bien être remplacé par une autre espèce céréalière si le cheval réagit trop sensiblement à l’avoine.

Conclusion

En principe, ajouter de la mélasse et de l’avoine à la ration complémentaire ne pose pas de problème. Comme toujours, il faut veiller à une utilisation conforme aux besoins des animaux. Chez les animaux sensibles, c’est-à-dire chez les chevaux qui ont des difficultés à réguler leur métabolisme des sucres, l’utilisation de ces composants doit être limitée au strict minimum ou être proscrite.

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