Il est important de maîtriser la gestion des parasites, car une infestation par les vers gastro-intestinaux ou le ver pulmonaire peut provoquer des pertes financières. Les bovins maigrissent, perdent de leur masse corporelle et doivent parfois être éliminés.
Sont particulièrement concernés les jeunes bovins non immuns durant leur première période de pâturage. Les animaux sont généralement contaminés lors de leur première sortie au pré et continuent à ingérer des larves durant toute la saison de pâturage.
Vers gastro-intestinaux
Les vers du tube digestif, aussi appelés strongles gastro-intestinaux (SGI), englobent plusieurs espèces de parasites, qui colonisent le tube digestif des bovins. La contamination se produit lorsque les animaux ingèrent de l’herbe abritant des larves infectieuses. Les animaux malades manquent d’appétit, souffrent de diarrhées et perdent du poids.
Ver pulmonaire
Le ver pulmonaire des bovins (Dictyocaulus viviparus) colonise la trachée ainsi que les grandes et moyennes bronches. Comme pour les SGI, l’infection est provoquée par l’ingestion de larves infectieuses présentes dans l’herbe.
Les animaux malades ont une respiration accélérée et présentent un mauvais bilan énergétique, prennent moins de poids, voire en perdent. Au fur et à mesure de la progression de la maladie, la fréquence respiratoire ralentit, l’appétit diminue ou on observe la formation de mousse devant les naseaux. Au dernier stade, la maladie provoque une détresse respiratoire entraînant la mort de l’animal.
Détection des parasites
Pour détecter les strongles gastro-intestinaux ou pulmonaires, il faut analyser les fèces. Ces dernières devraient être récoltées fraîches dans la zone rectale. En cas de diagnostic de SGI, il ne faut pas s’appuyer uniquement sur la présence d’œufs dans les fèces, mais tenir compte également du statut clinique de l’animal.
Thérapie
Que ce soit pour les SGI ou le ver pulmonaire, le risque d’infection majeur se situe durant la seconde partie de la période de pâturage. Une vermifugation planifiée est donc judicieuse.
Il est recommandé de vermifuger les veaux et les jeunes bovins deux fois durant leur première saison de pâturage. La première fois vers la mi-juin, lors de la montée à l’alpage, et la seconde fois en septembre, lors de la désalpe. Il s’agit d’une méthode bon marché, car il suffit de vermifuger seulement deux fois pour que l’animal constitue une immunité contre les parasites. Par ailleurs, la seconde application entraîne moins de résistances qu’un bolus de longue durée.
Le traitement peut être appliqué par versement d’une solution vermifuge le long de la colonne vertébrale, du garrot à la naissance de la queue.
En raison de la plus grande extensivité de la garde des troupeaux de bovins allaitants, le risque d’infection pour les veaux sous la mère est moins grand. Pour ce mode de garde, la lutte planifiée contre les SGI n’est pas nécessaire tant que la concentration de deux unités de gros bétail (UGB) par hectare n’est pas dépassée.