Retours de chaleur
Chez les vaches, après insémination, l’ovule est fécondé dans 90 % des cas. Pourtant, de nombreux embryons meurent au cours de leurs 16 premiers jours de vie et les vaches reviennent alors en chaleur, 21 jours après avoir été inséminées. Mais pourquoi l’embryon ne parvient-il pas à se nidifier dans l’utérus ?
La communication joue un rôle central
Souvent, il s’agit d’un problème de communication. Pour que l’embryon puisse se développer, il faut qu’il communique très tôt avec sa future mère. Le 16 e jour, la fine enveloppe qui recouvre l’embryon envoie le signal nécessaire à l’utérus pour l’informer qu’un embryon vivant est bien présent. Suite à cela, l’utérus est irrigué davantage et la production de l’hormone appelée prostaglandine, qui devrait déclencher un nouveau cycle, est empêchée. Le corps jaune reste actif et continue à produire la progestérone, l’hormone de gestation. Lorsque le signal émis par l’enveloppe de l’embryon fait défaut ou qu’il n’est pas manifeste, l’utérus réagit immédiatement. Il produit davantage de prostaglandine et le prochain cycle associé à une nouvelle chaleur débute trois à quatre jours plus tard, avant que la vache revienne en chaleur.
UFA 269 fertil plus – l’aliment flushing
UFA 269 fertil plus est un aliment qui a été spécialement développé dans ce but. Cet aliment flushing se compose à hauteur de 50 % de graines de lin et est par conséquent riche en acides aminés oméga-3 et en énergie. Il contient aussi beaucoup de béta-carotène et de vitamine E. UFA 269 fertil plus est distribué dès la phase précédant l’apparition des chaleurs, pendant 20 jours, à raison d’un kilo par vache et par jour. UFA 269 fertil plus peut également être distribué à titre prophylactique à toutes les vaches pendant la phase de démarrage.
L’énergie en tant que facteur
Mais quelles sont les mesures contribuant à améliorer durablement la communication avec l’embryon ? L’approvisionnement en énergie via la ration joue un rôle capital. Le lait utérin qui nourrit l’embryon pendant les premières semaines de vie contient de nombreux nutriments (sucres), minéraux et des neurotransmetteurs. La qualité du lait utérin passe toutefois par un approvisionnement suffisant. En cas de carence, l’embryon ne parvient pas à se développer normalement. Il est faible et finit par mourir. Au cours de la phase précédant la première chaleur, l’apport en énergie a déjà un impact important sur le succès de gestation: chez une vache approvisionnée de manière optimale, les ovules se développent mieux et la chaleur est plus marquée. Dans ces conditions, l’embryon est finalement plus grand, mieux approvisionné et il se développe plus rapidement.
Flushing
Les vaches qui affichent des performances élevées et qui souffrent de troubles du métabolisme et d’infections aiguës sont particulièrement sujettes aux problèmes d’embryons affaiblis et de retours de chaleur. Chez ces animaux, il est judicieux d’envisager un flushing. Les vaches concernées bénéficient d’un apport en énergie et en additifs supplémentaires dès le début des chaleurs.
Les acides aminés oméga-3 sont les précurseurs de la progestérone, une hormone de gestation. L’utilisation d’oméga-3 a un impact bénéfique sur l’embryon, qui a de meilleures chances de se développer et de se nidifier. Les oméga-3 sont surtout contenus dans les graines de lin et dans l’herbe en vert. Le fourrage conservé et le maïs sont très pauvres en oméga-3. La béta-carotène a un impact favorable sur la « qualité » des chaleurs. Une carence à ce niveau entraîne une réduction de l’intervalle entre les chaleurs, entrave l’ovulation et augmente la fréquence des kystes. L’herbe fraîche est particulièrement riche en béta-carotène. Les teneurs de l’herbe récoltée diminuent toutefois au fur et à mesure que la durée de conservation augmente.
Auteurs
Hansueli Rüegsegger, responsable bétail laitier UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee; Samuel Brunner, responsable de ressort, service technique UFA, 6210 Sursee, www.ufa.ch