60 ans d’UFA
Grâce aux énormes progrès enregistrés dans le domaine de la productivité, il faudrait cependant plutôt parler de 30 ans de hausse des effectifs par exploitation et de 30 ans d’accroissement des performances.
Après la Seconde Guerre mondiale, la production porcine a constamment augmenté en Suisse pour s’élever à quelque 100 000 truies à la fin des années 50. Avant d’atteindre son apogée au début des années 80, la production porcine a continué à augmenter par paliers successifs, dans le cadre du cycle porcin triennal. Le pic de 207 000 truies atteint en 1980 a perduré tout au long des années 80 avant qu’un net recul ne s’amorce à compter de 1988. En 1996, le nombre de truies est repassé pour la première fois sous la barre des 140 000 unités, un niveau qui est resté stable jusqu’en 2010. Le nombre de détenteurs de porcs a ensuite reculé de 10 000 à 6000. Dans la foulée, le nombre de porcs par exploitation est passé à environ 250 unités (porcs d’élevage et d’engraissement confondus).
Saviez-vous que…
… l’effectif de truies a atteint son apogée en 1980 en Suisse, avec 207 000 unités ?
… le nombre de porcelets sevrés par truie a augmenté de 54 % depuis 1970 ?
… UFA-Bühl a contribué de manière déterminante à l’accroissement d’efficacité avec plus de 100 essais portant sur les aliments pour truies d’élevage et les porcelets ?
… l’abandon des stimulateurs de croissance antimicrobiens a été facilité par des tests scientifiques réalisés à UFA-Bühl avec de nouveaux probiotiques, dont des extraits de plantes ?
Productivité accrue
Entre 1960 et aujourd’hui, la productivité des truies a augmenté de plus de 50 %. Cette progression ne s’est toutefois amorcée que dans les années 70 à la suite de l’introduction de nouvelles méthodes d’élevage (création de troupeaux exempts de pathogènes spécifiques, mesures à l’ultrason, truies F1…) et a été plutôt modeste au début. Le programme d’élevage UFA 2000 a joué un rôle leader dans cette évolution dès 1975, en s’appuyant sur sa propre station d’IA UFA-Wängi et en mettant systématiquement à profit les effets d’hétérosis à travers des croisements ciblés et le conseil en élevage associé au programme d’analyse des résultats. Dans les années 60, le nombre de porcs abattus par truies s’élevait à 14,5 contre 15,7 en 1980 et 18,5 en 2000. En 2016, le nombre de porcs abattus par truie a atteint 22,4 !
60 ans d’UFA
A l’occasion des 60 ans d’UFA, nous présentons l’évolution de la production animale depuis 1958 dans le cadre d’une série d’articles. Cette série commence par la production porcine. Dans le présent article, vous avez pu lire comment l’élevage porcin a évolué. Dans la prochaine édition, vous en apprendrez davantage sur les changements qui sont intervenus dans l’engraissement porcin. Comment UFA a-t-elle contribuée à cette évolution, quels sont les changements les plus marquants ?
Importance de l’affouragement
Cette énorme augmentation de la productivité s’est soldée par des exigences accrues dans le domaine de l’affouragement. Jusqu’au début des années 80, les engraisseurs utilisaient essentiellement des sous-produits et des fourrages grossiers. Ils sont ensuite passés progressivement à l’affouragement par phases avec des aliments complets. A cet effet, UFA propose depuis plusieurs années une variante standard et une variante EXTRA. La gamme d’aliments EXTRA avec des teneurs plus élevées et des additifs a connu un succès grandissant. Grâce aux additifs spécifiques qu’ils con-
tiennent, les aliments Extra ont un impact bénéfique sur la santé, la fertilité et le potentiel de production des truies.
Concernant l’aliment pour porcelets, la sécurité a toujours été un élément central. Dans les années 70 et 80, cette sécurité passait par la distribution d’antibiotiques et d’agents chimiothérapiques dans l’affouragement. Durant cette période, la productivité a beaucoup augmenté. Au début des années 90, l’affouragement naturel exempt de stimulateurs de performance antimicrobiens s’est imposé dans la production labellisée. Dès 1996, les substances actives autorisées ont massivement diminué et les combinaisons incluant des aliments pour bétail et des stimulateurs de croissance ont été prohibées. Depuis 1999, les stimulateurs de croissance sont interdits en Suisse. Les cas de diarrhées ont alors augmenté et les performances ont légèrement diminué. Durant cette période, UFA a procédé à de nombreux essais et développé des nouveaux aliments pour porcelets. Grâce à la qualité optimale des matières premières, à des recettes testées et à de nouveaux prébiotiques et probiotiques, la sécurité a été encore améliorée dans l’élevage des porcelets.
UFA-Bühl: précurseur
UFA-Bühl a joué un rôle précurseur dans toute l’histoire d’UFA. D’abord en tant que station d’élevage, où des salles d’hysterectomie avaient été installées pour produire des animaux exempts d’agents pathogènes spécifiques, puis en tant que station d’essai. Les essais d’affouragement étaient réalisés sur une base scientifique en collaboration avec l’EPF Zurich. Ces essais permirent de tester des nouveaux composants de base, d’adapter les recettes aux besoins des animaux et d’analyser l’efficacité et la rentabilité des nouveaux additifs dans les conditions suisses. UFA 2000 n’étant pas seulement un programme leader dans le domaine de l’élevage mais également le précurseur des labels actuellement proposés par les grands distributeurs, UFA-Bühl a été transformé en 1996 pour satisfaire aux standards des labels. Il était primordial que les essais d’affouragement soient réalisés dans des conditions identiques à celles que l’on rencontre dans la pratique. Le principe suivant a toujours prévalu: les coûts supplémentaires générés par les nouvelles recettes doivent procurer des avantages déterminants, sans quoi les aliments concernés n’ont aucune chance de s’imposer dans la pratique. Grâce à des essais poussés, UFA est parvenue à produire des nouveaux aliments développant des propriétés bénéfiques, sans pour autant recourir à des stimulateurs de croissance antimicrobiens. Les enzymes, les bactéries lactiques, les oligosaccharides, etc. contribuent depuis à la santé de l’appareil digestif des porcelets et le cycle d’innovations se poursuit, notamment grâce à UFA 304 piccolo, au concept UFA Securo, à UFA 362-3 Prenatal, à UFA top-pig, etc. Toutes ces innovations aident les éleveurs porcins à produire de manière durable et rentable.
Interview avec un client de longue date
La famille Liechti, à Utzenstorf, travaille depuis des décennies comme exploitation nucléus dans le programme d’élevage UFA 2000 et alimente avec succès grâce à UFA depuis 1965, d’abord avec les aliments produits par LANDI, puis par Biblis.
Quels sont les principaux avantages de la collaboration avec UFA ?
Urs Liechti: Jusqu’à la création de Suisag, UFA 2000 était le programme d’élevage principal en Suisse. Avec Anicom, UFA est un partenaire fiable même lorsque la situation du marché est difficile.
Qu’est-ce que vous appréciez surtout ?
U. Liechti: La collaboration agréable avec les collaborateurs UFA et le bon écoulement des porcs reproducteurs. Malheureusement, le marché se restreint pour les éleveurs nucléus de lignée maternelle Grand porc blanc, ce qui se répercutera sur nous.
Que souhaitez-vous, pour vous et pour UFA, pour les années à venir ?
U. Liechti: L’évolution des dix prochaines années est difficile à prévoir. Les prix resteront certainement bas, ce qui aura un impact pour notre exploitation et pour UFA.
Vaste assortiment d’aliments en qualité standard, EXTRA et bio
Concentrés à base de substances actives et spécialités
Conseil compétent en matière d’affouragement
Techniciens d’élevage UFA 2000 pour les exploitations de Herdbook
Commerce d’animaux d’élevage
Suivi des exploitations RTPP, y c. les décomptes
Prestations Anicom
Système d’analyse UFA 2000 avec service de cartes ou version louée du DB-Planer
Analyse pour évaluer la situation de l’exploitation et à titre d’aide au travail
Bilan nutritif, bilans import-export
Auteur
Samuel Geissbühler, membre de la Direction et responsable du marketing UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee