60 ans UFA
fenaco GOF à Winterthour a reçu une première demande pour de l’orge fourragère bio il y a 33 ans. Cette demande émanait d’un agriculteur bio de l’Oberland zurichois. Paul Klemens se souvient encore de sa stupéfaction à l’idée que l’on veuille également nourrir les animaux avec du fourrage bio. A l’époque, en agriculture biologique, l’affouragement des animaux n’était pas très réglementé. L’aliment était souvent produit sur l’exploitation ou dans une LANDI proche, voire un moulin régional. Les exploitations bio étaient également demandeuses d’aliments concentrés, car ces derniers contribuaient à augmenter la production de purin et de fumier. Aujourd’hui, il serait impensable de ne pas nourrir des animaux bio avec des aliments bio.
L’agriculture bio en Suisse
En Suisse, les origines de l’agriculture bio remontent à 1924. A l’époque, les premiers producteurs bio géraient leurs exploitations selon les principes de la biodynamie promus par Rudolf Steiner. Vingt ans plus tard, Hans Müller a développé le mode d’exploitation orga-no-biologique. Hans Müller a notamment enseigné aux producteurs l’importance de la fertilité des sols et leur a expliqué à quel point les cycles fermés sont importants en production végétale. Le FiBL, dont la réputation s’étend bien au-delà des frontières suisses, a été fondé en 1974. Les débuts de la production bio telle que nous la connaissons aujourd’hui remontent à 1981. C’est à cette époque que les premières directives agricoles s’appliquant à tous les producteurs ont été édictées, que Bio Suisse a été créée et que le bourgeon a été introduit. L’ordonnance suisse sur l’agriculture biologique est finalement entrée en vigueur en 1997. Tous ces jalons sont le socle de l’agriculture biologique pratiquée en Suisse, aujourd’hui comme demain. En 2017, 6906 exploitations produisaient sous ce label. Une grande partie des exploitations bio se trouvent dans les cantons de Berne et des Grisons. Concernant le pourcentage d’exploitations bio par canton, ce sont les Grisons qui détiennent le record absolu. En Suisse, en 2017, la proportion de surfaces agricoles cultivées en bio s’élevait à 14,4 %. La surface agricole cultivée en bio a progressé de 11 000 ha par rapport à 2016.
De LANDI à UFA
Jusqu’au début des années 90, de nombreux agriculteurs bio produisaient des céréales et achetaient leur aliment à la LANDI. Il s’agissait aussi bien d’aliments bio compatibles que d’aliments bio. Les producteurs livraient leurs céréales fourragères dans leur LANDI et recevaient en échange un tonnage d’aliment à concurrence des volumes de céréales livrés. Les années 90 ont marqué l’avènement d’une traçabilité, d’une sécurité et d’une efficacité accrues dans la production des aliments bio. En 1996, UFA a commencé à produire des aliments bio à LANDI Gelterkinden. C’était la première fois que les céréales bio réceptionnées par les LANDI étaient transformées de manière centralisée en aliments composés bio. La demande en aliments bio a nettement augmenté dans le sillage de l’adoption de la première ordonnance bio en 1997. Pour des motifs logistiques, UFA a transféré sa production d’aliments composés bio à LANDI Subingen et a ensuite commencé à produire des aliments bio à Buchs SG en 1999.
UFA a commencé à produire des aliments composés bio en 1996, à LANDI Gelterkinden ?
les investissements réalisés dans la fabrique bio d’Hofmatt ont permis de réduire de 100 000 kWh par année la consommation d’énergie nécessaire à la fabrication des aliments bio ?
les détenteurs de bétail bio qui livrent leurs céréales fourragères à UFA bénéficient d’aliments à des prix attrayants ?
Aliments en compte marchandise
UFA reprend des céréales bio via les centres collecteurs LANDI. Les céréales sont ensuite acheminées à l’usine bio d’Hofmatt par chemin de fer ou par retour de livraison d’aliment. L’agriculteur concerné dispose d’un compte marchandise. A l’achat d’aliments UFA en compte marchandise, ceux-ci sont convertis en céréales, à un taux fixe, jusqu’à concurrence de la valeur des céréales livrées. Les détenteurs d’animaux bio bénéficient ainsi de conditions de prix très avantageuses sur les aliments qu’ils achètent.
Aliments bio obligatoires
L’année 2004 a marqué une forte progression dans la production d’aliments bio. Depuis 2004, selon les directives de Bio Suisse, seuls les aliments bio élaborés à partir de composants bio sont autorisés. Les aliments biocompatibles ont été interdits. La demande en aliments bio s’est envolée. UFA a réagi en transformant sa fabrique d’aliment d’Hofmatt en fabrique d’aliments bio. Un an après, UFA a cessé de produire des aliments bio à LANDI Subigen et à Buchs SG. La sécurité de la production a encore augmenté.
UFA investit
Depuis qu’elle a investi plusieurs millions de francs dans la fabrique bio de Hofmatt en 2010, UFA produit des aliments bio de façon encore plus durable. L’énergie consommée pour produire des aliments a diminué de 100 000 kWh par année. Il est désormais possible d’assurer la traçabilité des différents composants entrant dans la composition des aliments. UFA a constamment investi dans la sécurité et la qualité de ses aliments composés bio et continuera à le faire à l’avenir.
Réussir en production animale
UFA s’implique en faveur des éleveurs de bétail pour qu’ils réussissent et donc également pour les éleveurs bio. « La durabilité passe par l’efficacité », tel est le credo d’UFA. L’optimisation de la production et l’amélioration des recettes d’aliment permettent d’élargir sans cesse l’assortiment. Les processus de fabrication sont devenus moins gourmands en énergie. La mise en valeur des aliments fait l’objet d’améliorations constantes, en utilisant des matières premières et des ingrédients bien adaptés les uns aux autres. Chaque innovation est testée dans la pratique, que ce soit à UFA-Bühl ou dans des exploitations sur le terrain. UFA collabore également avec le FiBL dans ce domaine.
Excellent réseau UFA-LANDI
Chaque client peut commander des aliments et spécialités UFA bio dans sa LANDI régionale. Les commandes groupées effectuées par la LANDI permettent de livrer de gros volumes à la fois, ce qui s’avère important d’un point de vue logistique pour travailler efficacement et dans le respect de l’environnement. Les exploitations biologiques peuvent ainsi obtenir les produits UFA dont elles ont besoin via leur LANDI, même pour de petites quantités. Pour les tonnages importants, les producteurs bio sont directement approvisionnés à la ferme par Traveco.
Auteure
Martina Hauser, Marketing UFA 3360 Herzogenbuchsee
PhotosUFA SA