Elevage porcin
Chaque année, les données des divers programmes d’évaluation (UFA 2000, Marthasoft, Primdat, etc.) sont rassemblées par suisag, qui procède à leur mise en valeur (Repro-Controlling), dans le but d’analyser l’évolution des critères de reproduction dans la production de porcelets et d’en tirer des conclusions pour le développement des buts d’élevage. Les résultats sont présentés et discutés au sein de la commission élevage de Suisseporcs. En une année, les progrès ne sont pas très spectaculaires, mais les performances augmentent continuellement. Cette année aussi, la supériorité des truies primera ® sur les truies GPB a été confirmée. Les premières ont eu des temps vides plus courts, ont mis bas davantage de porcelets vivants et en ont perdu moins. Elles ont ainsi sevré par année 0,65 porcelet de plus que les truies GPB de pure race. Grâce à l’effet d’hétérosis positif, ces avantages sont visibles dans tous les critères.
L’épreuve sur le terrain augmente la performance de vie
Cette année, lors de la mise en valeur, les effets de la description linéaire sur la durée d’utilisation et la performance de vie ont été analysés pour la première fois. Les résultats ont montré que les caractéristiques considérées comme optimales sont celles qui ont mené aux meilleures performances de vie et à la plus grande durée d’utilisation. Ce sont les critères des membres en forme de X à O, du nombre de tétines, des antérieurs courbés-rachitiques et des onglons intérieurs qui ont économiquement le potentiel d’amélioration le plus important.
Les éleveurs nucléus et les éleveurs de multiplication sont les locomotives du progrès zootechnique. Pour le gérer au mieux, les buts d’élevage sont vérifiés chaque année. Chez les races mères GPB et LS, qui forment la base des truies de croisement primera ® , on accorde une grande importance aux critères de reproduction (env. 50 % de la VEG). Suivent les critères d’engraissement, d’abattage et de qualité de la viande (env. ½) et les critères morphologiques (solde restant).
Le Repro-Controlling démontre que le progrès zootechnique réalisé dans l’élevage nucléus se reflète dans la production des porcelets d’engraissement et va dans la bonne direction. La focalisation accrue sur la qualité des porcelets nés (moins de sous-poids à la naissance) et sur l’aptitude maternelle des truies (haut pourcentage de porcelets élevés) se traduisent, grâce à la génétique, par une réduction des pertes dans la production de porcelets d’engraissement. Mais les grands écarts entre exploitations prouvent également que des améliorations supplémentaires sont réalisables grâce à des mesures de gestion adaptées.
Au terme du dépouillement semestriel 2017, les dix meilleures exploitations du programme d’évaluation UFA 2000 ont atteint une moyenne de 30 porcelets sevrés par truie et par an.
Auteurs
Manuel Jossen, chef de la centrale de mise en valeur (AWS), 3360 Herzogenbuchsee
Andreas Hofer, chef de projet SUISAG, 6204 Sempach