Maxi-Event 2017
Comme de coutume, l’unité d’activité GOF (céréales, oléagineux, matières premières) de fenaco a invité en 2017 les représentants des centres collecteurs et des LANDI à son «Maxi-Event», à Kirchberg (BE). Ils y ont été informés de la commercialisation de la récolte passée et des décomptes finaux du GOF, sans oublier, bien sûr, un coup d’œil sur la campagne à venir.
Faibles poids à l’hectolitre
La dernière récolte de céréales a donné du fil à retordre à la production d’aliments fourragers. Les poids à l’hectolitre étaient en effet très faibles et le volume de la récolte s’est révélé modeste. Nouveau responsable du GOF, Hansjörg Reiss a rappellé que plus de 50% des fourrages doivent être produits en Suisse. Avec une récolte indigène de céréales fourragères inférieure à 500 000 t, ce pourcentage minimal n’a pas été atteint. L’accord de compromis sectoriel pour les céréales fourragères a été abrogé en 2016. En raison des faibles quantités récoltées, cela n’a posé aucun problème, la totalité de la récolte indigène étant commercialisée à la fin de l’année. Concernant l’abrogation du compromis sectoriel, tout reste donc ouvert, a ajouté Hansjörg Reiss.
S’agissant des céréales panifiables, la faiblesse des poids à l’hectolitre et le pourcentage de grains échaudés ont posé un problème. Il a malgré tout été possible de payer deux francs de plus qu’en 2015, a expliqué Joseph von Rotz, responsable du secteur commercial Matières premières alimentaires (voir Revue UFA 04/2017). Les excédents d’oléagineux en stock ont été réduits. Il reste encore 3000 t de colza HOLL, alors que les stocks de colza classique sont vides.
Céréales panifiables bio
L’an passé, le blé panifiable biologique a été payé à la teneur en protéine, pour la première fois. La majorité des producteurs en a profité, puisque 2016 a été une année record pour la teneur en protéine. De nombreux lots se sont situés au-dessus de la zone neutre de 12 à 13% de protéine brute et ont ainsi donné droit à un supplément. Il n’y a eu en revanche que peu de déductions.
Andreas Rohner, responsable du ressort Produits bio a déclaré que le réseau bio est bien développé. En effet, 44 centres collecteurs Maxi réceptionnent les céréales et les oléagineux bio. Par contre, Andreas Rohner considère que le niveau d’efficience pourrait encore être amélioré. Souvent, les volumes livrés aux centres collecteurs sont très faibles. Cela nécessite beaucoup de travail au niveau de la logistique et entraîne un risque de mélanges. Andreas Rohner a donc suggéré aux centres collecteurs de collaborer avec des centres voisins, pour gagner en efficacité et garantir que la qualité de la matière première corresponde aux exigences . Fortunat Schmid le rejoint sur ce point: il estime qu’il serait intéressant de concentrer encore les centres collecteurs et d’en réserver certains aux céréales bio.
Hausse de la demande de colza HOLL
Pour la seconde partie du Maxi-Event, Pius Eberhard, ancien responsable du GOF, avait une bonne nouvelle à annoncer: Zweifel Pomy-Chips AG produira à l’avenir ses chips avec de l’huile de colza HOLL suisse. Cette huile sera produite par l’huilerie Florin. La demande de colza HOLL suisse augmentera par conséquent d’environ 8000 t. La production sous contrat sera donc augmentée et les agriculteurs pourront produire davantage de colza HOLL (voir Revue UFA 04/2017).
L’huile de colza HOLL remplacera l’huile de tournesol utilisée jusqu’ici, produite principalement à l’étranger. «L’entreprise familiale Zweifel mise sur la durabilité et les matières premières indigènes», a déclaré Pietro Realini, directeur de la production et de la logistique de l’entreprise, pour expliquer cette décision, qui n’a pas été prise en raison des nouvelles prescriptions Swissness, que les chips Zweifel respectaient déjà.
La conversion de la production de Zweifel à l’huile de colza HOLL aura lieu le 1 er novembre 2017. A partir de cette date, ce ne seront plus des fleurs de tournesol, mais des fleurs de colza qui orneront les emballages de chips.
AuteureVerena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour