Maïs
Le maïs poursuit son développement dans de nombreuses régions d’Europe ce qui tendrait à confirmer l’adaptation de cette culture au changement climatique. Cette tendance pourrait se manifester dans notre pays en 2019 en raison des perspectives peu favorables sur certaines cultures comme la betterave sucrière ou par manque de fourrage ou encore par l’état peu optimal des cultures d’automne au sortir de l’hiver.
D’autre part, en 2018, nous avons pu une fois de plus observer que le maïs ensilage a obtenu des rendements en matière sèche bien supérieures aux prairies particulièrement dans les zones touchées par la sécheresse.
Intérêt de la culture
Le maïs peut être considéré comme une plante rustique et intéressante pour la biodiversité. En effet, ses besoins se résument à une mise en place dans un sol bien réchauffé qui favorisera un développement juvénile rapide, un désherbage et une fumure adaptée au potentiel de rendement attendu. Puis la chaleur et l’eau feront le reste. Un nombre impressionnant d’insectes se retrouvent dans les maïs ce qui peut être facilement observé lors d’une visite dans les parcelles en août ou en septembre.
Choix variétal
Le potentiel de rendement augmente avec la tardivité des variétés. Toutefois, les variétés plus tardives nécessitent une somme de température supérieure aux variétés précoces pour arriver à maturité.
Sur la base des données enregistrées par Agroscope sur le site de Reckenholz au cours de ces dernières années ( graphique ci-dessous ),on constate par exemple, que la somme de température de 1500° C est atteinte vers le 28 août 2018 alors qu’il a fallu attendre le 25 octobre en 2016.
Ce constat pose la question sur l’intérêt de semer des variétés plus tardives que d’habitude en 2019. Les agriculteurs privilégient souvent l’utilisation de deux voire plusieurs variétés pour la production du maïs ensilage. Dans le cas où les conditions météorologiques se maintiendraient au niveau de 2017 ou 2018, il serait envisageable de prendre l’une ou l’autre variété dans un groupe de précocité plus tardif ce qui permettrait également de mieux réguler la teneur en matière sèche lors de la récolte.
Pour le maïs grain, le mélange de variété n’est pas recommandé. L’objectif est de choisir une variété avec une bonne adéquation entre le rendement et la teneur en eau à la récolte. Certains producteurs pratiquent le semis d’un maïs en deuxième culture après une coupe d’herbe, une culture d’orge ou de pommes de terre précoces. Dans ce cas, il s’agit de privilégier des variétés très précoces pour éviter de retarder les semis d’automne par une récolte du maïs trop tardive.
Actuellement, il est prématuré d’affirmer que les conditions météorologiques suivront cette évolution dans les années à venir. Il vaut donc mieux procéder par étape et faire des essais progressivement.
Auteur
Jean-Paul Krattiger,
UFA-Samen, 1510 Moudon
www.ufasamen.ch
Fertilisation adéquate du maïs en fonction du site et du climat ( Jean-Louis Galais, Chambre d’Agriculture de la région Alsace )
Sélection de variétés tolérantes au stress thermique et hydrique : « De la recherche au produit » ( Dr Pascal Schopp, KWS-Saat AG, Einbeck, Allemagne )
Comment le Smart Farming / Agriculture 4,0 est-il réalisé dans la pratique ? ( Florian Abt, Bildungs- und Beratungszentrum Arenenberg, CH-Salenstein )
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