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Production végétale

Maïs : Une « success story » de plus de 9000 ans

Le maïs est une plante qui a 9000 ans d’histoire : celle-ci débute avec la culture par des peuples autochtones et finit par la sélection moderne d’hybrides, en passant par son importation en Europe par les navigateurs de l’époque. Malgré les nouvelles technologies disponibles, les principes de la sélection sont restés les mêmes et continuent à produire aujourd’hui des nouvelles variétés. Il en va de même de celles qui se trouvent sur la liste des variétés recommandées pour 2025.

L’ancêtre du maïs, la téosinte, pousse de manière plus drue que le maïs.

L’ancêtre du maïs, la téosinte, pousse de manière plus drue que le maïs.

(Bernardo Bolaños, Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license)

Publié le

Product manager maïs, Semences UFA

La téosinte commence sa culture dans une haute vallée du Mexique, à 1500 m d’altitude, sous un climat tropical humide, il y a 9000 ans. Les cultivateurs ont progressivement domestiqué cette plante et sélectionné les mutations les plus intéressantes pour eux, en semant d’année en année seulement les graines de leurs plantes favorites. Le développement du maïs s’étend ensuite en Amérique centrale et dans les Andes. C’est au V e millénaire avant J.-C. que le maïs se répand sur la zone tropicale et équatoriale de l’Amérique centrale et équatoriale. Certaines variétés sont encore présentes aujourd’hui. Le maïs est graduellement adapté, au premier millénaire, aux zones tempérées sur les actuels territoires des Etats-Unis et du Canada.

Christophe Colomb et le maïs

C’est lors de leur retour des Caraïbes en 1492 que Christophe Colomb et son équipage ramènent les premiers épis de maïs, parmi d’autres plantes indigènes. La culture du maïs débute alors dans la péninsule ibérique et dans les jardins botaniques européens. Au XVII e siècle, le maïs est déjà répandu sur le pourtour européen et dans les pays d’Europe de l’Ouest. C’est lors des années de disette que le maïs devient attractif pour les populations rurales, grâce à sa régularité de rendements et sa production supérieure à celle du froment. Un siècle plus tard, le maïs s’étend en Alsace et dans d’autres vallées continentales. De grandes variétés « population » sont connues selon leurs origines. Une variété « population » est une variété composée d’individus similaires mais dont la composition génétique (c.à-d. le génotype) varie ; en l’absence d’autofécondation forcée, les générations de semences se succèdent et sont ressemées au fil des ans.

Un mariage forcé réalisé pour la première fois aux Etats-Unis

En 1933, le premier hybride de maïs est cultivé aux Etats-Unis dans l’Iowa. C’est un « mariage forcé » entre deux plantes : le pollen de la plante mâle va naturellement féconder la fleur de la plante femelle à laquelle on a retiré la hampe florale, permettant d’éviter une autofécondation. La graine ainsi obtenue est un hybride des deux lignées parentales. Dix ans plus tard, tous les cultivateurs·trices auront opté pour des graines hybrides. Ce n’est que peu de temps après la fin de la Seconde Guerre mondiale que les hybrides sont importés en France et introduites dans les stations de recherche expérimentale. Les premiers hybrides français sont créés par l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE) à partir de variétés population française et des variétés américaines. En seulement une dizaine d’années, les rendements doublent, et depuis, le rendement croît tous les ans.

Un principe ancien et des technologies nouvelles

De nombreuses firmes semencières travaillent à la création d’hybrides plus performants chaque année. Les méthodes se modernisent grâce aux outils accessibles, mais le principe reste le même. Le curseur d’étude ne se place pas uniquement au niveau du rendement, toute une batterie de caractéristiques sont développées et étudiées, afin d’obtenir les meilleures performances en fonction de l’usage souhaité. Chaque variété inscrite se différencie des autres.

En seulement dix ans, les rendements ont doublé.

Actuellement en Suisse, seules les variétés inscrites au catalogue national suisse, ou à un catalogue européen, peuvent être commercialisées. La plupart sont des hybrides, sachant qu’il subsiste quelques variétés population. La référence est la liste recommandée des variétés de maïs qui est éditée par Agroscope et Swissgranum. Les variétés sont testées pendant deux ans dans un réseau d’essais. Elles sont comparées au sein de leur groupe de précocité à des variétés standard. Pour être inscrites, elles doivent obtenir une note supérieure à la moyenne des notes obtenues par les meilleurs standards de leur groupe. Cette façon de faire maintient et soutient l’inscription des meilleures variétés ; de même, cela améliore les performances des variétés dans le temps.

Pour 2025, en grain précoce et mi-précoce, deux variétés par groupe sont candidates à l’inscription ; pour le groupe mi-tardif, il n’y a qu’une seule candidate. En ensilage précoce, deux variétés sont inscriptibles. C’est le groupe mi-précoce en ensilage qui est le plus fourni avec huit variétés. Les segments plus tardifs rassemblent quatre candidates intéressantes. Vous trouverez plus de détails ainsi que les résultats des inscriptions dans le lien précisé dans le présent article. 

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