Le semoir monograine représente une étape importante pour la mise en place des cultures sarclées. Une levée rapide et régulière nécessite une mise en place précise et donc une machine qui dépose les graines à une profondeur définie avec un espace régulier entre elles. Le choix des machines et des équipements est très vaste, ce qui rend la sélection plus difficile lors d’un achat.
Dimensionnement de la machine
La largeur de travail est certainement un critères de sélection important. La surface à semer et le temps à disposition permettent déjà de définir le nombre de rangs de la machine. Le temps à disposition le plus court doit suffire pour la mise en place de la culture. « Il faut un châssis repliable sur les semoirs plus larges afin de pouvoir circuler sur la route », explique Olivier Waber, agriculteur et entrepreneur à Pompaples, dans le canton de Vaud.
De nombreuses machines actuelles permettent des inter-rangs de 37,5 à 80 cm. « La polyvalence d’un semoir monograine, donc la possibilité de mettre en place plusieurs cultures, est un critère important », assure l’entrepreneur. La possibilité d’employer la même machine pour semer le maïs et les betteraves en changeant le disque et l’écartement entre les rangs est un avantage pratique. En semant une plus grande surface, le coût par hectare du semoir diminue.
Checklist : Choix d’un semoir monograine en huit points
1. Cultures et surface à semer – un semoir polyvalent permet différents inter-rangs et cultures
2. Largeur de travail et de transport
3. Equipement technologique –niveau d’équipement nécessaire (coupure par élément, contrôle de semis, Isobus, Sectioncontrol, etc.)
4. Vitesse de semis – semis jusqu’à 7 - 8 km / h ou semoir rapide
5. Technologie à pression ou dépression – influence la précision de semis à grande vitesse
6. Eléments semeurs – suspension, chasse-débris, type de disques, rappui, terrage
7. Facilité de réglage du semoir (sans outils) – écartement, profondeur de semis, pression sur les éléments
8. Définition d’un cahier des charges détaillé
Technologie de pointe
Les constructeurs proposent un grand nombre d’options technologiques pour équiper un semoir. Et chaque option a un coût. Une question est ouverte : quels sont les avantages des équipements supplémentaires par rapport à l’augmentation des frais ? Au niveau des équipements, on peut citer l’entraînement électrique, les commandes et fonctionnalités Isobus, la coupure par élément ainsi que divers capteurs. « Un contrôle de semis est aujourd’hui indispensable », déclare Olivier Waber. « On peut réagir immédiatement grâce à l’indication d’un problème sur un élément et éviter une ligne non semée. » Plusieurs constructeurs proposent des semoirs « rapides ». Ceux-ci autorisent des vitesses d’avancement plus élevées pouvant atteindre jusqu’à 12 à 14 km / h (voire 18 km/h pour les plus rapides). Ce type de semoir permet une mise en place précise des graines, qui dépend malgré tout de la préparation du sol. Une vitesse de semis élevée est intéressante surtout pour des parcelles très longues avec proportionnellement moins de temps de manœuvre à chaque extrémité.
La dépose précise des graines dans le sol doit être contrôlée par le chauffeur.
Parmi les semoirs monograine, la technologie de dosage et de transport des graines par pression devient toujours plus courante. Si Väderstad a été le premier à employer ce système, presque tous les constructeurs le proposent aujourd’hui.
Le cœur du semoir
L’élément semeur reste le point central du semoir. « Idéalement, chaque grain doit se situer à la même profondeur et être en contact avec la terre fine, surtout pour une culture comme la betterave », précise Olivier Waber. L’espacement régulier entre les graines assure un développement des plantes identique pour chacune d’entre elles. L’élément semeur assure la préparation de la ligne de semis, la mise en terre des graines ainsi que le rappui et la fermeture du sillon. Pour ceci, les éléments montés sur parallélogramme permettent d’appliquer une pression définie et / ou d’amortir les chocs. Un double disque de grand diamètre ouvre ensuite un sillon (la ligne de semis) dans lequel la graine est déposée. Les roues de jauge assurent le contrôle de la profondeur. A l’arrière, un système de plombage réalise le contact de la graine avec la terre fine et referme le sillon. Pour Olivier Waber, un disque gaufré à l’avant et un système de rappui efficace sont les premiers critères pour un semoir monograine. A noter que la dépose précise des graines dans le sol doit être contrôlée par le chauffeur.
Pour faire son choix
« La technologie comme le réglage automatique de la densité selon une carte de rendement est une option intéressante », explique encore Olivier Waber, qui travaille dans des terres parfois très différentes dans une même parcelle. Sans oublier que l’entretien du semoir et le remplacement des pièces d’usure influencent beaucoup la précision de placement des graines.
Au final, le choix du semoir adapté nécessite la préparation d’un « cahier des charges ». Plus celui-ci est détaillé et plus il permet de définir le type de machine qui convient le mieux aux conditions spécifiques.