Accroître l’efficience
Agriculture 4.0, Smart Farming et numérisation. Ces termes sont sur toutes les lèvres. Le Smart Farming consiste à saisir toutes les données générées dans le cadre de la pratique agricole et à les utiliser de manière intelligente (smart). C’est la raison pour laquelle on parle souvent de numérisation ou de digitalisation de l’agriculture. Il s’agit de simplifier les processus, d’automatiser les travaux et d’utiliser plus efficacement les ressources. La transparence au sein de la chaîne de valeur doit être soutenue ( voir tableau opportunités et risques de la numérisation en page 35).
Davantage que de l’agriculture de précision
Le terme Smart Farming englobe plusieurs technologies et applications qui sont déjà utilisées aujourd’hui dans les exploitations agricoles. Dans le domaine de la production animale par exemple, le robot de traite est un élément de Smart Farming très répandu. L’application lancée récemment par Anicom est un autre exemple de technologie liée à la numérisation. Cette appli simplifie les processus de travail telles les annonces et les commandes d’animaux. Elle contient en outre des informations sur les animaux et les données d’abattage. En production végétale, bon nombre de professionnels utilisent depuis plusieurs années des techniques contribuant à des pratiques précises (Precision Farming). Cette technologie recourt à des capteurs permettant d’exploiter spécifiquement certaines zones d’une parcelle ou à des systèmes de conduite automatique gérés par GPS. D’autres techniques ne se sont pas encore imposées dans la pratique, mais ont connu des avancées technologiques spectaculaires. C’est notamment le cas des robots destinés à lutter contre les mauvaises herbes.
Le Smart Farming dépasse toutefois le simple cadre de l’agriculture de précision en mettant en lien et en utilisant toutes les données générées sur l’exploitation. En plus de cela, certaines informations sont également utiles à l’ensemble de la chaîne de valeur. Actuellement, de nombreux efforts sont entrepris pour optimiser, via le Smart Farming, l’ensemble des processus liés à la production céréalière. Les lignes qui suivent décrivent à quoi ce processus de production pourrait ressembler.
Utilité pour l’ensemble de la chaîne de valeur
Une exploitation agricole génère un nombre de données impressionnant. Ainsi, au champ, des capteurs permettent d’enregistrer la croissance et l’état de nutrition des plantes alors qu’à la récolte, les rendements et de nombreux autres paramètres (teneurs en humidité, p. ex.) sont enregistrés. Lors de la livraison des céréales au centre collecteur, divers critères qualitatifs telles les teneurs en protéines sont analysés. L’échange électronique de données via un logiciel compatible contribue à améliorer l’efficacité de la logistique de récolte et le transfert de données entre le producteur et l’acheteur. L’agriculteur est maître de ses données (informations supplémentaires concernant la propriété des données voir page 38). Associé à d’autres données tels les relevés météorologiques, ce cumul de chiffres permet de tirer des conclusions sur la manière dont les variétés, la fumure, la protection des végétaux, les conditions topographiques, la météo, etc. influencent le niveau des rendements et la qualité. Les résultats ainsi obtenus permettent d’émettre des recommandations de culture à l’intention des agriculteurs, pour que ces derniers puissent optimiser leur production.
Auteure
Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour
Illustration
Communication d’entreprise fenaco