Une rémunération correcte
Les sept membres de la société de fromagerie Au dans la commune de Fischingen ont répondu avec plaisir à l’invitation à la journée de paie du lait supplémentaire et sont donc venus au grand complet au restaurant Zum Tulpenbaum à Neubrunn (ZH) pour percevoir le montant supplémentaire promis par Stefan Böni.
Un franc par litre
Le projet « 1 franc par litre de lait » prévoit que les producteurs perçoivent au moins un franc par litre de lait, pour parvenir à couvrir leurs coûts de production. Stefan Böni explique notamment que la production de lait de non-ensilage est plus coûteuse que celle de lait d’industrie. Il faut donc veiller à la pérennité de ce produit haut de gamme. La solution adoptée pour pouvoir octroyer ce supplément de prix est simple: pour fabriquer 100 g de fromage, il faut un litre de lait. Stefan Böni a donc augmenté le prix du fromage qu’il vend dans son magasin en le portant à 30 centimes par 100 g. En plus des 70 centimes que les producteurs reçoivent de la part de leur fromager, Stefan Böni leur verse 30 centimes supplémentaires. Ce supplément est exclusivement reversé aux producteurs.
« Le supplément de prix est reversé intégralement aux producteurs de lait. »
Stefan Böni, fromager et détaillant
Prix correct
Stefan Böni a sélectionné 19 fromages au lait cru différents au sein de son large assortiment de fromages et convenu avec 18 fromageries qu’il reversait intégralement aux producteurs le supplément de prix réalisé pour ces spécialités écoulées dans son magasin et son restaurant. Stefan Böni commercialise les fromages concernés en majorant leur prix de trois francs par kilo. A cet effet, il a créé le label « 1 franc par litre de lait ». Ses clients sont prêts à payer plus pour un fromage de haute qualité dès lors qu’ils ont la certitude que les producteurs de lait sont rétribués correctement.
Potentiel pas encore épuisé
Depuis le lancement du projet en 2014, Stefan Böni a remis son magasin d’Elgg à son successeur. Il ne se rend plus non plus sur les marchés hebdomadaires. Les quantités de fromages écoulées et par conséquent le montant supplémentaire versé aux producteurs ont donc diminué. Stefan Böni pense toutefois que son projet recèle un réel potentiel: « J’ai juste manqué de temps pour développer ce projet et pour convaincre d’autres détaillants du bien-fondé de ce concept », explique-t-il. Le président de la société de fromagerie d’Au, Lukas Böhi, estime que le projet « 1 franc par litre de lait » est une idée louable. Il considère néanmoins que pour que les producteurs puissent en bénéficier totalement, il est indispensable qu’un acteur important, voire un distributeur, participe à ce projet.
Ruth Bossert, LID
Ensemble, on arrive à atteindre des objectifs élevés
La collaboration offre de nombreux avan tages dans le domaine des achats, de la production ou de la commercialisation. Les agricultrices et les agriculteurs collaborent toujours plus ensemble conformément à la devise « ensemble, c’est plus facile ».
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