Hébergement encadré
La ferme de Wielandleben est située dans l’Emmental, à Röthenbach. Elle appartient à Salome et Thomas Wieland. Cette ferme a la particularité de ne pas être uniquement vouée à l’agriculture ou d’ouvrir ses portes pour des apéritifs, des brunchs et des nuitées. Les Wieland proposent en effet un hébergement protégé et une structure d’accueil pour des personnes souffrant de handicap mental ou physique. Les personnes concernées travaillent sur l’exploitation et deviennent ainsi plus autonomes. Huit personnes au maximum peuvent bénéficier de cet hébergement adapté, mais en général, les places ne sont pas toutes occupées.
Profil d’exploitation
Exploitation bio en reconversion
Branches d’exploitation: agriculture, structure d’accueil journalière, agrotourisme, brunch du 1 er août
Cheptel: 14 vaches laitières, 7 génisses, 5 veaux; 20 brebis et moutons; 25 autruches; 3 chèvres, 2 canards, 24 ruches, 2 tortues, 18 poules, 2 paons, des lapins
Surfaces: pâturages, épeautre pur, pommes de terre et betteraves fourragères
Main-d’œuvre: Salome et Thomas Wieland, secondés par des auxiliaires
Autonomie renforcée
A l’image des Wieland, qui ont suivi une formation très variée, l’exploitation est très diversifiée. Thomas est agriculteur et boulanger-pâtissier alors que son épouse Salome est restauratrice de formation. Salome a en outre suivi des cours à l’Inforama, à Zollikofen, pour s’occuper en zone rurale de personnes affectées par un handicap. Quelles sont les qualités dont il faut faire preuve lorsqu’on s’occupe de personnes nécessitant un suivi ? « Il faut avoir de l’humour et le cœur sous la main. Sinon, c’est impossible. Chez nous, l’hébergement protégé et la structure d’accueil journalière complètent très bien les activités agricoles, agrotouristiques et gastronomiques que nous pratiquons ». Salome estime que les grandes exploitation auraient sans doute plus de mal à pratiquer ce genre d’activité: en effet, bien qu’elles réalisent une grande partie des travaux de manière indépendante, les personnes hébergées chez les Wieland ont malgré tout besoin d’une attention et d’un suivi intensif . Les résidents développent leurs capacités au fur et à mesure qu’ils prennent des responsabilités. Salome Wieland se souvient d’un hôte qui avait plutôt peur des animaux au début. Or, aujourd’hui, il rentre les moutons, les chèvres et les vaches à l’étable. « Il faut juste leur laisser du temps », explique Salome Wieland.
Déménagement réussi
Fin 2017, toute l’exploitation a déménagé d’Aeschau à Röthenbach. Le déménagement a duré trois mois et a nécessité d’innombrables déplacements à l’aide d’un transporteur, d’un minibus et d’une voiture. S’il est vrai qu’un certain scepticisme a prévalu au départ, désormais, tous les habitants de la ferme ont désormais pris leurs quartiers et sont satisfaits. « Nous avons toujours veillé à pratiquer une communication ouverte, pour que tous nos hôtes puissent s’adapter à leur nouvel environnement ». Sur le nouveau site, la structure d’accueil journalière et l’offre gastronomique ont pu être encore développées. Salome et Thomas forgent d’ailleurs déjà de nouveaux plans pour l’avenir.
Plans d’avenir
Les personnes qui travaillent sur l’exploitation de Wielandleben doivent connaître toute la chaîne de production des denrées alimentaires – du semis des céréales à la transformation, en passant par la récolte. L’épeautre est ainsi utilisé pour préparer des pâtes maison pendant l’hiver. Les Wieland ont de nombreux rêves. L’un d’entre eux consiste à fabriquer des produits laitiers à la ferme pour mettre leur lait en valeur.
Auteure
Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour
PhotosVerena Säle
Plus d’informations www.wielandleben.ch