Il existe de nombreuses façons d’économiser les ressources dans le jardin familial. Si certaines sont faciles à mettre en place, d’autres requièrent planification et préparation.
Usage ciblé de l’eau
L’utilisation de bacs de récupération des eaux de pluie est un bon moyen d’alimenter les plantes en eau, mais cette réserve d’eau ne suffit généralement pas pendant les mois d’été secs. Tuyaux perlants et systèmes d’irrigation goutte-à-goutte permettent de diriger l’eau vers les racines. La consommation d’eau est bien inférieure à celle des systèmes d’arrosage. Les feuilles ne sont pas mouillées inutilement, ce qui réduit nettement les maladies fongiques.
Fertilisation
Le cycle du compostage transforme les déchets du jardin en compost. Il est aussi important que le rapport de mélange des déchets organiques soit correct : 1 ⁄3 de composants secs (branches et bois réduits ou encore feuilles) et 2 ⁄3 de composants humides (épluchures, restes de fleurs, gazon tondu, etc.). Ce ratio contribue à un bon processus de décomposition. Retourner le compost plusieurs fois permet d’améliorer la qualité du compost de jardin. En le retournant, l’air s’introduit dans le compost. La matière située en bordure du silo à compost ou de la compostière parvient dans la zone centrale, où il y a le plus de chaleur. Polluants et graines de mauvaises herbes sont ainsi décomposés. Les organismes vivants du sol transforment alors rapidement la matière organique en éléments nutritifs et en humus permanent. L’ « or noir » qui en résulte s’utilise sous forme de paillis, d’agent améliorant le sol et d’engrais.
Planification au jardin potager
La planification du jardin fait chaque année l’objet d’un examen critique. Les réflexions suivantes permettent d’obtenir un résultat satisfaisant :
- intégration des souhaits de la famille en matière de choix d’assortiment
- périodes de récolte souhaitées
- quantités par rapport à la taille du ménage, notamment pour les légumes utilisés à des fins de transformation
- planification des légumes de garde Le gaspillage de nourriture peut être évité grâce à une planification ciblée et consciencieuse du jardin potager. Celle-ci consiste aussi à en déterminer le mode de culture. Une culture mixte peut par exemple créer une communauté écologique au sein d’un potager. Bien choisir les partenaires intégrés à une culture mixte permet aux légumes de se soutenir mutuellement en termes de croissance et de saveur. Par rapport aux monocultures, le sol n’est pas exploité de manière unilatérale.
Utiliser le monde animal pour économiser les pesticides
Notre faune indigène a besoin des plantes indigènes comme source de nourriture et lieu de nidification. Les sites de nidification et d’éclosion comme les structures en bois mort et les sources de nourriture comme les prairies fleuries ou les biotopes humides et secs sont non seulement beaux à voir, mais sont aussi des habitats importants. En particulier parmi les petits organismes et les micro-organismes, il existe des espèces prédatrices et parasitaires qui sont très utiles dans le jardin. C’est par exemple le cas des larves de syrphes : une centaine d’espèces indigènes sont spécialisées dans la destruction des pucerons. Le raphidioptère en revanche ne se nourrit pas que de pucerons, mais ses larves se nourrissent aussi des larves du scolyte. Néanmoins, ces créatures fragiles sont soumises à une forte pression. Près de 60 % des insectes et 1 ⁄3 des vertébrés dans le monde sont nocturnes. Parmi eux, on trouve 95 % des 3668 espèces de papillons connues en Suisse. Malheureusement, la pollution lumineuse a doublé au cours des 30 dernières années et ces auxiliaires gratuits ne distinguent alors plus les étoiles et la lune, leur moyen naturel pour s’orienter. En outre, la lumière artificielle modifiant les couleurs des fleurs, la pollinisation ne se produit pas. L’éclairage nocturne doit être réduit au minimum en termes d’intensité et de durée chaque fois que c’est possible.