Nombre d’exploitations profitent du Brunch du 1 er Août tant pour entrer en contact avec la population, que pour stimuler leurs ventes directes. Celles et ceux qui documentent l’événement avec leur téléphone portable et postent par exemple assidûment de courtes vidéos et des photos sur les réseaux sociaux augmentent encore l’effet publicitaire.
Dimitri Korostylev, Avocat« Dès qu’une personne représentée est reconnaissable, les enregistrements photo et vidéo sont considérés comme des données personnelles. »
Mais qu’en est-il, juridiquement parlant, lorsque l’on publie la photo d’un·e invité·e de bonne humeur qui se sert une copieuse portion de röstis à la bernoise ? La situation n’est pas optimale si la personne n’a pas donné son accord préalable, explique l’avocat Dimitri Korostylev, du service de conseil juridique Swiss Infosec à Sursee : « Dès qu’une personne représentée est reconnaissable, les enregistrements photo et vidéo sont considérés comme des données personnelles. » Concrètement, cela signifie que chacun·e peut décider si et sous quelle forme son image peut être prise et publiée.
Déclaration écrite en cas de doute
D’après l’avocat, il en va autrement pour les photos de groupe : « Si plusieurs personnes sont assises à une même table lors d’une manifestation publique, le droit à l’image de chacune d’entre elles peut passer au second plan. C’est notamment le cas lorsque la photo de groupe est imprimée en petit format ou que sa résolution est réduite de telle sorte qu’il n’est plus possible de distinguer les visages ou d’autres caractéristiques permettant l’identification personnelle. » En cas de doute, il faut demander aux personnes considérées une déclaration de consentement écrite indiquant clairement comment les photos vont être publiées, et ce, indépendamment du fait qu’il s’agisse de photos récentes ou passées (où les röstis sont digérés depuis longtemps).